Pénurie inquiétante de vaccins contre la grippe : "Nous avons vacciné beaucoup plus que l’an dernier", avertit la FSPF
2025-01-20
Auteur: Marie
Dans une période où la grippe est en pleine recrudescence, la France fait face à une pénurie de vaccins. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a déclaré le lundi 20 janvier sur franceinfo : "Nous avons vacciné plus que l’an dernier et c’est pour cela que l'on est un petit peu en manque" de doses. En effet, de nombreuses pharmacies signalent des ruptures de stock alors que la campagne de vaccination est en cours.
Ce manque croissant de vaccins soulève des questions sur la gestion de la campagne de vaccination. Le ministre de la Santé a récemment lancé un appel à se faire vacciner, malgré les pénuries de doses, suscitant des réactions mitigées au sein de la population. Philippe Besset a tenté de clarifier cette situation : "Nous sommes en fin de campagne de vaccination qui s'étend de novembre à janvier, et notre objectif est de vacciner environ 11 millions de personnes, un chiffre déjà largement supérieur à l'an dernier."
Malgré cela, seulement 35 % des personnes éligibles ont effectivement reçu leur vaccin. En comparaison avec les années précédentes, la France se classe mal, avec un maximum de 12 millions de personnes vaccinées lors des années où la couverture était la plus efficace. Environ 20 millions de personnes sont éligibles pour cette vaccination, mais le constat est que même avec ces chiffres, la France reste en retard.
La situation incite déjà à se projeter vers les campagnes de vaccination futures, notamment celle de 2025. "Nous devons discuter avec le ministre de la Santé pour définir combien de doses seront nécessaires pour l’an prochain. Est-ce que nous continuerons avec 11 ou 12 millions de doses, ou faudra-t-il accroître notre capacité? Ce dilemme revient chaque année", a noté Besset.
La question de la pertinence de cette méthode de commande de vaccins se pose. Actuellement, chaque année, les pharmaciens estiment les besoins, engendrant souvent des complications. Les enjeux sont de ne pas tomber dans le piège du manque de doses d’un côté ou du gaspillage de l’autre. “La gestion des commandes doit s'améliorer, sinon nous nous retrouverons avec des problèmes similaires chaque hiver,” a prévenu Besset.
Les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant le volume de vaccins à produire ne sont transmises aux fabricants qu'en février, suivies de la production au printemps, ce qui complique la gestion des approvisionnements pour l’automne. Les professionnels de santé et les autorités sanitaires sont poussés à revoir leurs stratégies pour éviter de tels désagréments à l'avenir.
En conclusion, alors que la demande de vaccination pourrait encore augmenter, le système actuel doit être repensé pour éviter de sacrifier l’efficacité de la campagne de vaccination et protéger la santé publique.