Nation

Pas de « confiscation fiscale » mais des « prélèvements exceptionnels et ciblés » possibles, déclare le nouveau ministre de l’Économie

2024-09-22

Antoine Armand, le nouveau ministre de l'Économie et des Finances, a récemment fait sensation lors d'une interview accordée au Journal du Dimanche. À seulement 33 ans, ce jeune ministre macroniste tente de marquer les esprits avec ses premières déclarations sur les intentions fiscales du gouvernement, particulièrement dans un contexte budgétaire tendu que pilote le Premier ministre Michel Barnier.

Armand a affirmé clairement qu'il ne souhaite pas être le ministre de la « confiscation fiscale », rejetant toute idée d'augmentation des impôts pour les ménages et les entreprises. « Oui, le contexte budgétaire est inédit et chaque ministère devra proposer des solutions pour redresser nos finances publiques. Cependant, je m'engage à soutenir les classes moyennes qui contribuent à notre solidarité nationale. Elles doivent être soutenues », a-t-il déclaré, créant ainsi une anticipation sur les futurs débats parlementaires à venir.

Le ministre soutient une approche qui privilégie la réduction des dépenses publiques plutôt que l'augmentation des impôts. Comme son prédécesseur Bruno Le Maire, Armand souligne l'importance d'améliorer l'efficacité des finances publiques. Il a également ouvert la porte à des « prélèvements exceptionnels et ciblés », tout en avertissant que leur application devait être prudente et réfléchie pour ne pas mettre en péril la compétitivité des entreprises françaises.

Antoine Armand a aussi mis en avant des réussites économiques récentes, soulignant la baisse du chômage au plus bas depuis 40 ans et les créations d'emplois industriels, fruits d'une stratégie économique claire sous l'égide d'Emmanuel Macron.

En collaboration avec le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, Armand va devoir naviguer entre les attentes des différents camps politiques, tout en maintenant le cap sur les investissements d'avenir. Il a évoqué son intention de promouvoir un travail parlementaire sur la question du « salaire décent », citant en exemple un projet initié par le groupe Michelin.

Avec une telle ambition de réforme, la scène politique française pourrait s'orienter vers des discussions riches et complexes sur la fiscalité et le soutien aux entreprises. Reste à voir comment Antoine Armand réussira à équilibrer ses promesses avec la nécessité de discipline budgétaire.