
Pakistan : Attentat meurtrier au Baloutchistan, Daesh revendique 18 vies perdues
2025-09-03
Auteur: Julie
Un drame tragique secoue le Baloutchistan
Mardi soir, la tranquillité d'un rassemblement politique s'est transformée en chaos au Pakistan. Un kamikaze a fait exploser une charge meurtrière au sein d'un meeting du Balochistan National Party (BNP) à Quetta, touchant gravement les participants qui quittaient le stade après le discours d'Akhtar Mengal, le leader du parti. Ce sinistre attentat a coûté la vie à 15 personnes et en a blessé 38 autres. Sur la plateforme X, Mengal a exprimé sa douleur, se déclarant « sain et sauf » mais « dévasté par la perte de ses partisans ».
Daesh revendique une attaque inédite
L'organisation terroriste Daesh a rapidement revendiqué cet acte odieux. Bien que le groupe considère habituellement les partis politiques comme des cibles hérétiques, il est surprenant qu'il ait directement frappé des militants baloutches. D'après le ministre de l'Intérieur provincial, Hamza Shafqat, l'auteur de cette atrocité, âgé d'une trentaine d'années, a utilisé une charge explosive de « huit kilogrammes ».
Le Baloutchistan : entre richesses et pauvreté
Cette province stratégique, située aux confins de l'Iran et de l'Afghanistan, est un haut lieu de tensions, secouée par des violences djihadistes et des mouvements séparatistes. Malgré ses richesses minérales considérables et les investissements étrangers, l'écrasante majorité de sa population (70 %) vit dans la pauvreté, alimentant ainsi un ressentiment croissant et une insurrection armée. En 2024, les actes de violence dans la province ont augmenté de 90 %, avec un bilan tragique de 782 morts.
Une montée inquiétante de la violence au Pakistan
Le climat de violence au Pakistan n'a cessé de se détériorer depuis près d'une décennie. Le même jour que l'attaque à Quetta, une explosion près de la frontière iranienne a tué cinq paramilitaires. De plus, six soldats ont perdu la vie lors d'une attaque d'un groupe lié aux talibans pakistanais contre une caserne au Khyber-Pakhtunkhwa, une opération qui a duré « douze heures » et a fait des blessés parmi les civils. Alors que le pays plonge de nouveau dans la terreur, les appels à la paix et à la sécurité se font plus pressants que jamais.