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OQTF : "Le véritable souci réside dans le nombre de personnes sous OQTF", déclare l'avocat Randall Schwerdoffer

2024-09-26

Le récent meurtre d'une étudiante par un individu signalé sous une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) relance le débat sur l'efficacité de ce dispositif. Lors d'une intervention sur franceinfo, Randall Schwerdoffer, avocat pénaliste, a souligné la révision récente de la loi sur les OQTF, qui a étendu la validité des OQTF de un à trois ans à partir de 2024. "Le véritable souci aujourd'hui, c'est non seulement le nombre de personnes faisant l'objet d'une OQTF, mais également le nombre de places disponibles dans les centres de rétention", a précisé Schwerdoffer.

Il a également abordé le problème de la surveillance judiciaire et la difficulté de contrôler toutes ces personnes. La question se pose : comment un meurtrier, déjà condamné pour viol, a-t-il pu être libéré ? "Ce ne sont pas les juges qui sont laxistes, mais peut-être que les lois le sont trop", a-t-il affirmé. En effet, dans le cadre de l'ancien système de réduction de peine automatique, un individu condamné à sept ans de prison ne purgait souvent que cinq ans, ce qui pose des questions sur la sécurité publique.

Les discussions autour de ces questions soulèvent des inquiétudes croissantes au sein de la société, car beaucoup craignent que de telles situations ne se reproduisent. Les experts en droit et les responsables politiques doivent maintenant réfléchir à des solutions qui garantissent à la fois la sécurité des citoyens et le respect des droits humains. Une réforme complète du système OQTF pourrait donc être envisagée pour mieux encadrer ces cas sensibles.