Ombrières Obligatoires sur les Parkings : La Grande Distribution en Colère !
2024-11-15
Auteur: Marie
Le gouvernement a confirmé la mise en place d’une nouvelle réglementation concernant l’obligation d’équiper les parkings d’ombrières à énergie solaire. Un décret, publié vendredi dernier, a ravivé la colère des acteurs de la grande distribution, principalement concernés par cette mesure.
La loi sur les énergies renouvelables, adoptée en 2023, exige que tous les parkings extérieurs, qu'ils soient neufs ou existants, installent des ombrières photovoltaïques sur au moins la moitié de leur surface. Ces structures équipées de panneaux solaires auront la double fonction de fournir de l'ombre aux véhicules et de produire de l'énergie renouvelable.
Les gestionnaires de grands parkings, d'une superficie de plus de 10 000 mètres carrés, ont jusqu'à juillet 2026 pour se conformer à cette règle, tandis que ceux de plus petite taille, de plus de 1 500 mètres carrés, ont jusqu'en juillet 2028.
Alors que plusieurs entreprises et collectivités locales ont déjà pris des mesures en ce sens, la grande distribution, qui gère pas moins de 21 000 magasins et centres commerciaux en France avec un total de 70 millions de mètres carrés de parkings, a plaidé en avril pour un report de deux ans de l'échéance. Malheureusement, cette demande n'a pas été satisfaite, et le décret précise que les espaces verts, zones de stockage et espaces logistiques ne sont pas comptabilisés dans la superficie des parkings soumis à l'obligation. Ce qui a suscité de vives inquiétudes parmi les distributeurs.
Franck Charton, délégué général de la fédération technique de la distribution (Perifem), a exprimé son mécontentement : "Ce décret perpétue les erreurs de la réglementation précédente concernant les parkings neufs, avec une définition imprécise des surfaces concernées. Cela aura des conséquences inquiétantes pour le foncier et la logistique à long terme, alors même que l'attente de la publication de ce décret était déjà très longue."
Des mesures spécifiques ont également été mises en place : les parkings sont exemptés de cette obligation s'ils bénéficient de l'ombre d'au moins un arbre pour trois emplacements de stationnement, ou si l'installation des ombrières est jugée économiquement irréaliste. En cas de non-conformité, des sanctions pouvant atteindre 40 000 euros par an sont envisagées pour les gestionnaires de parkings.
Dominique Schelcher, directeur général de la Coopérative U, l’un des quatre grands distributeurs alimentaires en France, a fait part de ses préoccupations sur les réseaux sociaux, déclarant : "Il est déconcertant de ne pas être entendu par les pouvoirs publics. Cette situation nécessite des mesures de simplification massive, comme le font de nombreux autres pays. La compétitivité de notre secteur et l'économie française en dépendent."
Avec cette législation, se pose la question cruciale de la transition énergétique en France : est-ce que cette exigence entraînera une réelle avancée vers un avenir durable, ou bien nuira-t-elle à la compétitivité des entreprises françaises ? Les acteurs du secteur s'interrogent et attendent des solutions concrètes.