Une défense résolue de l'État de droit

Ce samedi à Paris, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), a fermement affirmé que « la justice n'a jamais été aux mains de la gauche », lors d'un rassemblement consacré à la défense de l'État de droit. Ses déclarations font écho à la réaction des syndicats et d'associations de la société civile, qui se sont mobilisés partout en France pour soutenir la démocratie et l'État de droit, suite aux vives critiques lancées contre la justice après la condamnation de Marine Le Pen.

S'unir contre la désinformation

Les appels à manifester ont été lancés en réaction aux attaques répétées subies par le système judiciaire. Faure a insisté sur l'importance de la cohésion, précisant que le monde syndical, notamment la magistrature, ne souhaitait pas d'affrontement entre ceux qui soutiennent la décision judiciaire et ceux qui la critiquent. "Nous devons faire comprendre que la justice ne doit pas être considérée comme un outil politique, ce qu'elle n'est pas", a-t-il ajouté.

Un climat de tension

La semaine précédente, une première manifestation avait déjà eu lieu sur la place de la République, orchestrée par des écologistes et des membres de la France Insoumise. Le PS, n’ayant pas souhaité se joindre à cet événement, a plutôt encouragé des rassemblements issus des syndicats et des associations.

Le contrecoup de la condamnation de Marine Le Pen

La condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans a entraîné de vives récriminations au sein des partis de droite et d'extrême droite, qui dénoncent une « tyrannie des juges ». Le Rassemblement National (RN) voit cette décision comme une tentative de le barrer de la route pour la présidentielle de 2027. Des accusations ciblant une supposée présence de « juges rouges » en France ont également été formulées par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Une coalition pour la défense des droits

Les organisateurs de la manifestation de samedi incluent des groupes tels que SOS Racisme, France Terre d'Asile, la Ligue des Droits de l'Homme et Greenpeace. Olivier Faure a clôturé en rappelant l'importance des contre-pouvoirs dans une démocratie : « Il n'y a pas de démocratie sans pouvoir et contre-pouvoirs. La justice en fait partie. Je ne veux pas vivre sous l'emprise du trumpisme », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de préserver l'intégrité de la justice en France.