Ce vendredi, John Textor, le propriétaire de l'Olympique Lyonnais, se présentera de nouveau devant la DNCG, l'organe de contrôle financier du football français. Cet entretien s'annonce crucial pour l'avenir financier du club, déjà englué dans une crise profonde.

Texte fait face à un déficit alarmant de 25,7 millions d'euros, couplé à une dette colossale atteignant près de 500 millions d'euros. Les temps sont durs pour le club rhodanien, et Textor doit absolument prouver qu'il a un plan viable pour redresser la situation. L’enjeu est de taille : la DNCG exige des garanties financières solides, au-delà des simples promesses de projections qui lui sont habituelles. Selon nos sources, les montants à apporter pourraient varier entre 100 et 200 millions d'euros.

Vincent Chaudel, directeur de l'Observatoire du Sport Business, a exprimé ses préoccupations sur la situation : "Ce n'est pas une surprise. Les chiffres sont alarmants, et cela ne fait qu'ajouter à l'inquiétude. La situation était déjà préoccupante avant l’arrivée de John Textor, mais son investissement massif dans le club n’a pas encore porté ses fruits. On est en train de créer un cercle vicieux."

Les supporters de l'OL ressentent également cette tension et partagent leurs craintes sur l'avenir du club. Cependant, le club semble conserver une certaine confiance, notamment grâce aux ambitions financières affichées par Eagle Football Group, qui a récemment annoncé des mesures pour renflouer les comptes. Ils projettent un apport de 75 millions d'euros d'ici fin décembre 2024, ainsi qu'un soutien supplémentaire de 100 millions d'euros début 2025.

Face à ces défis, des départs de joueurs pourraient survenir dès cet hiver, avec des figures clés comme Rayan Cherki et Malick Fofana, qui représentent une valeur marchande significative. Vincent Chaudel a averti : "Quand tout le monde sait que vous devez vendre, il est rare que vous réalisiez les meilleures affaires. Les joueurs convoités sont ceux qui possèdent à la fois une valeur marchande et une valeur sportive."

La situation est donc critique et, si des mesures ne sont pas prises rapidement, le pire pourrait arriver : une relégation à titre conservatoire. Les prochaines semaines s'annoncent déterminantes pour l'OL.