La gestion des entraîneurs au sein des clubs de l'Eagle Group semble plus périlleuse que jamais. John Textor, propriétaire passionné et imprévisible, a récemment attiré l'attention sur l'avenir incertain de Pierre Sage, l'actuel entraîneur de l'Olympique Lyonnais. « Tant qu'il continuera à gagner, il restera, c'est comme ça », a-t-il déclaré début janvier lors d'une interview à RMC, mais quelques semaines plus tard, il n’a pas hésité à remettre en question les choix tactiques de son entraîneur, après un match nul décevant contre Hoffenheim (2-2) en Ligue Europa. "C'est incompréhensible. On a joué une première période catastrophique et il n’a pas modifié le système !" a-t-il fustigé.

En pleine période de difficultés, Pierre Sage voit son nom être associé à celui de Paulo Fonseca, qui pourrait devenir le quatrième entraîneur du club depuis le rachat par Textor en mai 2023. Après avoir été limogé par l'AC Milan en décembre 2024, Fonseca a été sollicité pour succéder à Artur Jorge à Botafogo, mais a décliné l'offre. Ce refus a ouvert la possibilité d'un retour en Ligue 1, avec Lyon comme destination potentielle.

Cette instabilité est le fil rouge des clubs gérés par Textor, touchant des équipes comme Molenbeek et Crystal Palace. Actuellement, Oliver Glasner est l’entraîneur du club anglais, alors qu’il a déjà été associé à Lyon en septembre 2023, lorsque Laurent Blanc a été remplacé brièvement par Fabio Grosso.

Caçapa, un symbole du turnover excessif

Le nom de Claudio Caçapa ressort particulièrement dans cette saga de changements fréquents. Ancien joueur emblématique devenu entraîneur adjoint à l'OL en 2016, le Brésilien a été entraîneur par intérim de Botafogo, où il a posé un record peu enviable avec seulement 16 jours sur le banc. Par la suite, il a rejoint Molenbeek, équipe dont il a été licencié en février 2024 après une série de sept matchs sans victoire, entraînant deux autres entraîneurs dans ses frais.

Malgré son parcours chaotique, Caçapa semble garder un regard compréhensif envers Textor, soulignant les défis associés à la gestion de plusieurs clubs concurrents. « Le modèle n'est pas facile », déclare-t-il. « Même pour Textor, qui ne peut pas être présent à Molenbeek, à Lyon, à Botafogo ou à Crystal Palace en même temps. Il a besoin d’une équipe de personnes compétentes pour l'aider. »

L'avenir des clubs sous l'égide de Textor dépendra sans aucun doute de sa capacité à trouver cet équilibre : une question cruciale alors que ces équipes continuent de naviguer dans les turbulences du football moderne. Les fans, quant à eux, se demandent combien de temps encore cette valse des entraîneurs pourra durer avant que la stabilité ne s'installe vraiment en Ligue 1.