Alors que le monde entier se laisse emporter par la fièvre de l'exercice physique, de la course à pied au Pilates, une question cruciale mérite d'être posée : et si la solution à l'obésité était simplement de manger moins ? Une nouvelle étude révélée le 14 juillet par PNAS, la revue de l'Académie nationale des sciences des États-Unis, va à contre-courant des idées reçues.

Une Épidémie Mondiale Inquiétante

L'obésité touche plus de 1 milliard de personnes à travers le globe, devenant une véritable épidémie. Les autorités sanitaires pointent du doigt à la fois l'augmentation des apports caloriques et la sédentarité croissante. Mais quel est le facteur le plus déterminant ? C'est la question que s'est posée l'équipe de recherche.

Une Recherche Transcontinentale

Menée par Herman Pontzer, anthropologue à l'université Duke, l'équipe a analysé des données issues de 4 213 participants répartis dans 34 pays et sur six continents. L'objectif ? Évaluer les calories brûlées chaque jour par des individus vivant dans des cultures variées.

Les Résultats Sont Étonnants

Les résultats montrent que, contre toute attente, les habitants des pays hautement développés n'ont pas brûlé significativement moins de calories que ceux vivant dans des zones moins industrialisées. Cela remet en question la croyance selon laquelle la sédentarité serait le principal coupable de l'obésité.

Vers un Changement de Mentalité?

Ces découvertes pourraient bien entraîner un revirement dans la manière dont nous abordons la lutte contre l'obésité. Au lieu de se concentrer uniquement sur l'exercice physique, peut-être devrions-nous accorder plus d'attention à nos choix alimentaires. Un changement de mentalité s'annonce nécessaire pour endiguer cette épidémie croissante.