Les opérations de redémarrage de l’EPR de Flamanville, situé dans la Manche, ont enfin commencé le jeudi 19 septembre, trois jours après un arrêt automatique du réacteur survenu lundi 16 septembre, comme l’a rapporté Franceinfo.

Électricité de France (EDF) a assuré à Franceinfo que ces opérations ont repris après une série de contrôles et de vérifications minutieuses. Ce fameux arrêt automatique a été causé par des tests sur un groupe de grappes de contrôle destinés à mesurer le temps de doublement de la réaction en chaîne, un aspect crucial pour la sécurité opérationnelle du réacteur. EDF a souligné que cet événement n’a eu aucun impact sur la sûreté, rassurant ainsi le public inquiet.

Il est important de noter que l'EPR de Flamanville est en phase de démarrage pour la première fois, accusant un retard de 12 ans par rapport au calendrier initial. Ce nouvel incident constitue le deuxième arrêt automatique en moins de deux semaines après la toute première divergence réussie du réacteur, un moment très attendu par les ingénieurs et les techniciens d’EDF.

Selon EDF, le démarrage de l'EPR est un processus long et complexe qui implique la mise en service d'équipements cruciaux pour la première fois. L’entreprise indique que les arrêts automatiques et d'autres aléas pourraient encore survenir jusqu'à ce que le réacteur atteigne sa pleine puissance. La prudence et la rigueur sont essentielles dans ce type de projet aux enjeux énergétiques et environnementaux majeurs.

À l’heure actuelle, l'EPR de Flamanville ne produit pas encore d’électricité, mais EDF prévoit de l’intégrer au réseau électrique "d’ici la fin de l’automne", une nouvelle qui promet d'impacter significativement le paysage énergétique français. En outre, cette situation met en lumière les défis auxquels font face les centrales nucléaires nouvelles génération, soulevant des interrogations sur la gestion de l’énergie nucléaire en France et l’impact sur les objectifs de transition énergétique.

Avec chaque étape franchie, l’EPR de Flamanville se rapproche d’un objectif ambitieux : contribuer de manière significative à la production d’électricité décarbonée en France.