RABIH DAHER / AFP

INTERNATIONAL - La situation au Liban est marquée par une tension insoutenable.

Ce jeudi 19 septembre, l'armée israélienne a annoncé avoir mené de nouveaux raids aériens au Liban, ciblant des systèmes lance-roquettes du Hezbollah, que l'armée affirme être « prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien ».

Selon un communiqué de l'armée israélienne, environ 100 lanceurs et d'autres infrastructures qualifiées de terroristes représentant près de 1 000 canons ont été frappés. Cette opération fait partie de la stratégie israélienne visant à « démolir les capacités » du Hezbollah pour assurer la protection de l'État d'Israël.

Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu que le groupe avait subi un coup « sans précédent » suite aux explosions de ses équipements de communication au Liban, promettant une « terrible » riposte à cette attaque qu'il attribue à Israël.

Une enquête préliminaire des autorités libanaises a révélé que les dispositifs de communication du Hezbollah qui ont explosé cette semaine avaient été piégés avant d'entrer dans le pays, d'après une lettre de la mission libanaise à l'ONU.

Le climat est d'autant plus alarmant après que les explosions d'appareils utilisés par des membres du Hezbollah ont fait 37 morts et près de 3 000 blessés, soulevant des inquiétudes croissantes d'un conflit à grande échelle au Proche-Orient. Après les attaques, Israël n'a pas commenté les événements récents qui lui sont reprochés.

Appel à la paix et soutien international

Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a adressé un message aux Libanais via les réseaux sociaux, exprimant que « un chemin diplomatique existe » et que « la guerre n'est pas inéluctable ». Il a souligné que « personne n'a intérêt à l'escalade », insistant sur le fait qu'aucun conflit ne vaut la peine de déclencher une guerre au Liban.

Macron a rendu hommage aux « victimes civiles des attaques de cette semaine », affirmant que le peuple libanais ne devait pas vivre dans la peur d'une guerre imminente. « Nous devons refuser cette fatalité », a-t-il déclaré, appelant les dirigeants libanais à agir pour garantir la sécurité de leur nation.

De plus, le président français a noté l'importance d'avoir « un président capable de conduire le pays » face aux menaces actuelles, ceci alors que le Liban n'a pas de président depuis plusieurs mois, exacerbant les inquiétudes concernant la stabilité du pays. La crise économique et politique au Liban est également un facteur aggravant dans ce tableau de tensions régionales.

Dans ce contexte, la communauté internationale suit de près la situation, et la France a réitéré son soutien au peuple libanais, affirmant qu'elle restera à ses côtés dans cette période extrêmement difficile.