«Nous avons eu tort ce jour-là» : une assaillante du Capitole refuse la grâce de Donald Trump
2025-01-22
Auteur: Marie
La décision de Donald Trump est tombée peu après son retour au pouvoir. Le 47e président des États-Unis a signé un décret graciant plus de 1500 participants à l’assaut du Capitole, survenu le 6 janvier 2021, un événement marquant une atteinte sans précédent à la démocratie américaine. En signant ce décret à la Maison-Blanche, Trump a affirmé : «C’est pour le 6 janvier, pour les otages, environ 1500 personnes qui seront complètement graciées».
Cette initiative a suscité des réactions contrastées : enthousiasme chez ses supporters et indignation chez ses détracteurs. Cependant, une réponse inattendue a émergé : Pamela Hemphill, l'une des personnes ayant purgé une peine de prison après avoir participé à l'assaut, a expressément rejeté la grâce présidentielle.
«Nous avons eu tort ce jour-là, nous avons enfreint la loi et il ne devrait pas y avoir de grâce», a-t-elle déclaré lors de l'émission Newsday de la BBC. Nommée la «grand-mère Maga» sur les réseaux sociaux en référence au slogan de Trump «Make America Great Again», elle a affirmé que recevoir une grâce serait «une insulte aux policiers du Capitole, à l’état de droit et à notre nation».
Pamela Hemphill, condamnée à 60 jours de prison, avait plaidé coupable, reconnaissant ainsi sa culpabilité. Elle a ajouté : «Accepter une grâce ne ferait que renforcer leur ‘gaslighting’ et déformer les faits». Pour elle, le gouvernement de Trump tente de «réécrire l'histoire», et elle ne souhaite pas y participer.
Le cas de Hemphill n'est pas isolé : d'autres condamnés ont déjà refusé une grâce, un droit reconnu par la Constitution américaine. Trump a justifié cette grâce en affirmant que ceux impliqués dans l'assaut avaient été «traités très injustement», alors que son opposition, représentée par Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, a dénoncé cette décision comme «une insulte au système judiciaire américain».
Dans son communiqué, Pelosi a accusé Trump de trahison envers les forces de l'ordre qui ont risqué leur vie pour défendre le Capitole contre une tentative de coup d'État. De plus, il est important de noter que parmi les 1500 personnes graciées, 14 d'entre elles se trouvent actuellement en détention, et leur peine a été communiquée au sein d'un cadre légal déjà en cours.
Cette situation soulève des questions sur l’avenir de la justice aux États-Unis et marque une polémique politique persistante concernant les événements du 6 janvier, qui continuent de hanter le paysage politique américain.