
"Nos chaînes doivent briller" : Christopher Baldelli, le patron de T18, défend sa programmation répétitive
2025-06-17
Auteur: Emma
Le 6 juin dernier, T18 a vu le jour sur le canal 18 de la TNT, et son président, Christopher Baldelli, ne cache pas son enthousiasme : "Nous sommes très contents ! En seulement six mois, nous avons lancé une chaîne dans un groupe qui n'avait pas de projet télévisuel auparavant. Pas de problèmes durant nos dix premiers jours et des retours très positifs !" a-t-il déclaré au Parisien.
Une approche audacieuse malgré un budget limité
Avec un budget modeste de 30 millions d'euros — comparé aux 100 millions de certaines chaînes concurrentes comme TMC ou W9 — T18 se distingue par une programmation éclectique mêlant productions maison et acquisitions. On retrouve des émissions telles que "Chez Ruquier", un talk-show culturel, "Pour tout dire", un magazine d’actualité, et "En (quête) de sens", animée par Ava Djamshidi. Baldelli précise : "Ces productions originales étaient essentielles pour établir notre identité dès le début."
Un succès préliminaire, mais des controverses persistent
Bien que les audiences officielles ne soient attendues qu'en septembre, les premiers chiffres internes indiquent un engouement, particulièrement parmi les 25-49 ans et les femmes au foyer de moins de 50 ans. Cependant, la chaîne fait face à des critiques concernant les programmes présentés comme inédits, mais qui ne sont en réalité que des rediffusions de contenu provenant de chaînes payantes, comme "Echo-Logis" ou "T Déco".
Une légalité contestée mais défendue
Christopher Baldelli défend la légalité de sa programmation : "Tout programme qui a été diffusé uniquement en payant est considéré comme inédit lorsqu'il est montré pour la première fois en clair. C'est identique à TF1 projetant un film déjà passé sur Canal+. Ces programmes n'ont pas été diffusés en clair depuis dix ans, cependant, ils restent conformes aux exigences de l'Arcom."
T18 et le défi de la visibilité
Face à la critique sur la répétition des émissions sur de longues périodes, Baldelli reste convaincu : "C'est la norme sur la TNT. Il suffit de jeter un œil aux grilles de nos concurrents. Nos chaînes doivent être visibles, et ces plages horaires prolongées aident de nombreux téléspectateurs à découvrir et à rester avec nous."