«Non aux nazis !» : Des milliers de manifestants bloquent le congrès de l'AfD en Allemagne
2025-01-11
Auteur: Louis
Un vent de révolte souffle sur l'est de l'Allemagne ! Samedi dernier, des milliers de manifestants se sont rassemblés sous le cri de guerre «Non aux nazis !», cherchant à retarder le début d'un congrès crucial du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), prévu en vue des prochaines élections législatives.
L'événement s'est déroulé à Riesa, une ville stratégiquement située entre Leipzig et Dresde, où l'AfD avait planifié de se réunir tout le week-end pour adopter son programme électoral. La police avait anticipé la présence d'environ 10.000 opposants, notant que le rassemblement se tenait dans l'ensemble dans le calme, malgré quelques tensions à des points de passage où des manifestants ont tenté de forcer les barrages.
Il est à noter que ce congrès de l'AfD, déjà controversé, s'est également heurté à des chahuts de la part de groupes de gauche qui ont réussi à bloquer plusieurs accès à la commune. Ces troubles ont perturbé l'arrivée des quelque 600 délégués du parti, signalant que la mobilisation citoyenne prend de l'ampleur face à cette montée de l'extrême droite en Allemagne.
Un groupe d'action, nommé Widersetzen (ce qui signifie «Résister»), a communiqué via le réseau X pour se féliciter du retard pris par le congrès, affirmant que leur protestation était efficace, tandis que des témoignages faisaient état de l'utilisation de gaz lacrymogène par la police pour disperser certains groupes. «Nous remplissons les rues de Riesa de diversité, de solidarité et d'ouverture», a déclaré le groupe en revendiquant le droit à manifester contre les idées qu'ils associent à la haine et à l'exclusion.
Parmi les manifestants, la jeune Julia, dans la vingtaine, a exprimé son indignation face aux idées véhiculées par l'AfD, les qualifiant de «discriminatoires» et appelant à une société plus solidaire et ouverte. Son message est clair : elle veut montrer que les mouvements d'extrême droite ne représentent pas la majorité des Allemands.
Ce congrès de l'AfD est particulièrement important, car il pourrait marquer le lancement de la candidature d'Alice Weidel pour la chancellerie. Ce parti est actuellement en bonne position dans les sondages, crédité de 18 à 21 % des voix pour les élections prévues le 23 février, plaçant ainsi l'AfD en seconde position, juste derrière les conservateurs du CDU/CSU.
Dans ce climat de tensions, le regard de l'Allemagne est désormais rivé sur l'avenir politique du pays. Les résultats des élections pourraient bien redéfinir les alliances politiques et déterminer la place de l'AfD sur la scène nationale. La mobilisation des citoyens et leur détermination à contrer l'extrême droite témoignent d'une résistance farouche qui ne doit pas être sous-estimée. Que nous réserve l'avenir ? Les enjeux sont plus que jamais cruciaux.