Les fêtes de Noël et du Nouvel An riment souvent avec festins: foie gras, saumon, dinde, vins fins et spiritueux. Mais cet excès culinaire peut avoir des répercussions sur notre santé, notamment sur notre cœur. Le phénomène connu sous le nom de "syndrome des fêtes" est un fléau qui augmente chaque année à cette période. Un terme populaireisé dans les années 70 aux États-Unis, il désigne une augmentation des cas d'infarctus et d’arythmies cardiaques liée à une consommation excessive d'alcool et à des repas trop riches.

Chaque année, les médecins constatent une légère hausse de ces incidents pendant les fêtes. Le cardiologue Pedro Brugada explique que "l'esprit festif pousse les gens à consommer des quantités importantes de boissons alcoolisées, ce qui peut impacter négativement le rythme cardiaque." Une arythmie cardiaque se manifeste par des battements irréguliers, souvent trop rapides, ce qui peut entraîner une coagulation sanguine et, dans les cas graves, un AVC.

Les personnes âgées de 50 à 70 ans sont particulièrement à risque. De plus, des facteurs environnementaux, comme des températures fraîches, exacerbent cet état. "Manger de façon excessive puis sortir par temps froid sollicite encore plus le cœur. Cela peut causer des douleurs thoraciques et, dans des cas extrêmes, une crise cardiaque," avertit le Pr Brugada.

Il est crucial de rester vigilant. Un symptôme d'alerte est souvent une sensation d'oppression dans la poitrine, signalant qu’il est temps de consulter un professionnel de santé. Pour éviter ces risques, suivez ces conseils simples mais efficaces : modérez votre consommation d’alcool, évitez les mélanges excessifs de boissons, et attendez un moment avant de faire de l'exercice après un repas copieux.

Ne laissez pas la magie des fêtes nuire à votre santé : privilégiez des repas légers et équilibrés, hydratez-vous avec de l'eau entre les boissons alcoolisées et si possible, optez pour des activités douces après les repas. En prenant soin de vous, vous pouvez vraiment profiter des festivités sans craindre le syndrome des fêtes !