Niveau en mathématiques en France

Le niveau en mathématiques en France est-il aussi désastreux qu’on le prétend ? C'est un mélange de vérités et d'erreurs. Un rapport commandé par l'ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, intitulé "La place des mathématiques dans la voie générale du lycée", met en lumière une évolution préoccupante. En 2022, les études menées, qu'il s'agisse de Timss, Cedre, Lec ou encore Pisa, montrent que le niveau des élèves français en mathématiques est en déclin constant depuis plus de 40 ans. Toutes les tentatives pour freiner cette baisse ont échoué.

Résultats de l'étude Pisa 2023

La dernière étude Pisa, publiée en 2023 avec des données de 2022, confirme que la France se maintient à la 22e place en mathématiques, dans la moyenne des pays de l'OCDE. Ce qui est encore plus alarmant, c'est que la baisse du niveau entre 2018 et 2022 est la plus marquée depuis le début du programme Pisa en 2000, avec une diminution de 21 points pour la France, contre 15 points en moyenne pour les autres pays de l'OCDE. Les résultats sont parmi les plus bas jamais enregistrés.

Charge de travail des enseignants

Concernant la charge de travail des enseignants, Nicolas Sarkozy a déclaré que les professeurs du premier degré travailleraient 24 heures par semaine et 6 mois par an. Cette affirmation est à nuancer. Bien qu'un enseignant du primaire ait des heures d'enseignement fixées à 24 par semaine, les statistiques de l'OCDE de 2021 montrent qu’ils passent en réalité près de 900 heures d'enseignement par an, presque le double des 576 heures évoquées par Sarkozy. De plus, le temps consacré à la préparation des cours, non comptabilisé dans les heures d’enseignement, indique que la réalité du travail des enseignants est bien plus complexe.

Capacité de lecture des élèves

Quant à l'affirmation de Marion Maréchal-Le Pen, qui a soutenu qu'environ 30 % des élèves en classe de sixième ne sauraient pas lire ni écrire, cela mérite d'être corrigé. Bien que lors des évaluations récentes, 15,1 % des élèves n'atteignent pas 90 mots par minute, et que 24,3 % présentent des difficultés, la majorité des élèves réussissent à lire au-dessus du seuil fixé. Le dernier rapport montre qu’en 2024, 60,6 % des élèves atteignent l’objectif de 120 mots par minute, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux années précédentes.

Résultats par type d'établissement

En croisant ces résultats par type d'établissement, il apparaît que dans le secteur privé, 70,7 % des élèves réussissent à lire au-dessus du seuil de 120 mots, alors que seulement 60,3 % dans le public et 50,8 % en REP. Dans les zones REP+, 43,3 % atteignent ce niveau, mais 28,9 % ont de réelles difficultés. Ainsi, il est faux de dire que 30 % des élèves ne savent pas lire ou écrire. Plutôt, un tiers d'entre eux rencontre des obstacles importants en lecture.

Conclusion générale

Ces résultats soulèvent une question cruciale sur la qualité de l'éducation en France et sur les mesures à prendre pour remédier à cette situation. La priorité doit maintenant être accordée à des réformes éducatives concrètes pour inverser cette tendance alarmante.