La Comédie-Française a annoncé qu'elle convoquait l'un de ses pensionnaires, Nâzim Boudjenah, pour un "entretien préalable en vue de son licenciement" en raison d'"agissements graves" à l'encontre de la députée écologiste Sandrine Rousseau. Cette réunion a été programmée suite à une audition où des accusations inquiétantes ont été portées contre l'acteur.

Nâzim Boudjenah, âgé de 52 ans, n'est pas étranger à la controverse. En juin 2021, il avait déjà été condamné à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis pour menaces de mort envers une ancienne petite amie, avec une période de probation de deux ans et des mesures d'interdiction d'entrer en contact avec la victime. La situation s'est aggravée avec les nouvelles allégations formulées par Rousseau, qui ont déclenché l'action de la Comédie-Française.

L'Assemblée nationale a été informée de ces "agissements graves" lors d'une enquête sur les violences dans le secteur du cinéma et du spectacle vivant. Sandrine Rousseau a révélé qu'elle avait également été victime de menaces de mort de la part de Boudjenah, la poussant à porter plainte et à en faire état au procureur. Ces incidents auraient eu lieu en juillet 2024, ce qui a choqué le paysage culturel français.

Dans un communiqué, la Comédie-Française a affirmé avoir pris des mesures immédiates pour ôter Boudjenah des plateaux de tournage, affirmant son engagement à protéger la santé et la sécurité de tous ses employés. "Nous soutenons totalement les victimes de violences sexistes et sexuelles et nous avons agi en conséquence", a déclaré un porte-parole de l'institution.

Angoisse grandissante autour de ce scandale, les répercussions sur la carrière de l'acteur risquent d'être considérables. Les récentes révélations ont également ouvert un débat plus large sur les comportements inacceptables dans le monde du théâtre et du cinéma. La société française, déjà sur les nerfs après d'autres affaires similaires, est à nouveau appelée à réfléchir à la manière de mieux protéger les victimes et de tenir responsables ceux qui abusent de leur pouvoir.

Le procès de Nâzim Boudjenah contre des allégations de violences devrait avoir lieu le 6 juin prochain, une date à retenir pour tous ceux qui suivent cette affaire de près. Les regards sont désormais tournés vers la Comédie-Française, qui devra expliquer ses choix en matière de management face à ces situations troublantes.