Le Cinéaste en Première Ligne

Lors de son passage au festival de cinéma de La Rochelle, Nader Saeivar, un réalisateur iranien engagé, a captivé le public en assistant à la projection de son propre film, "La femme qui en savait trop", prévue en salles le 27 août. Ce moment charnière pour Saeivar, qui témoigne d'un engagement profond envers son pays, a été marqué par une déclaration poignante : « En Iran, les choses avancent si rapidement que [le film] semble avoir pris quarante ans en quelques jours. »

Un Thriller Révélateur

"La femme qui en savait trop" est bien plus qu'un simple film. C'est un thriller audacieux, tourné dans la clandestinité, qui dénonce avec éloquence l'arbitraire du régime islamique, les simulacres de justice, et les violences faites aux femmes. À travers le récit poignant d'une fille, d'une mère et d'une grand-mère, Saeivar expose les réalités insupportables auxquelles les femmes iraniennes sont confrontées.

Un Contexte de Crise

Du 13 au 24 juin, l'Iran a été frappé par des explosions, une période où les débats sociopolitiques ont pris une tournure tragique. Nader Saeivar a souligné avec une désolation palpable que, dans ce climat d'urgence, les préoccupations relatives aux droits des femmes, telles que la question des cheveux voilés, passent au second plan. À 50 ans, ce cinéaste ne mâche pas ses mots et pousse un cri de révolte contre l'injustice.

Un Appel à la Solidarité

Avec son film, Saeivar ne se contente pas de dénoncer, il appelle également à la solidarité. Le combat pour les droits des femmes en Iran ne doit pas être oublié, même face aux crises majeures. Le témoignage de Saeivar s'inscrit dans une quête universelle pour la justice, l'égalité et la dignité humaine, et il interpelle chaque spectateur à prendre position.