
Municipales 2026 : Les Républicains face à un défi existentiel dans les grandes villes
2025-03-16
Auteur: Louis
Depuis qu'Éric Ciotti a dirigé Les Républicains (LR) de 2022 à 2024, il n'a pas cessé de rappeler qu'il était le seul député de son parti encore élu dans une ville de plus de 100 000 habitants, à Nice, dans la première circonscription des Alpes-Maritimes. Cette situation inquiétante souligne la crise profonde que traverse le parti, non seulement sur le plan législatif, mais également lors des élections municipales à venir. Actuellement, Nîmes, avec ses 150 000 habitants, est la plus grande ville dirigée par un maire LR, Jean-Paul Fournier.
Cependant, en 2022, LR a enregistré une lourde défaite en perdant Toulouse, la quatrième ville de France, suite au départ de Jean-Luc Moudenc, qui s'est distancé du positionnement jugé trop droitier de son parti. Dans un entretien avec Le Figaro en 2020, Moudenc, qui se définit comme centriste démocrate-chrétien, déplorait que les métropoles soient considérées comme définitivement acquises à la gauche ou à Emmanuel Macron, et à des mouvements comme EELV (Les Écologistes).
La droite continue de garder le contrôle à Toulouse et Nice, où Christian Estrosi représente Horizons. À Saint-Étienne, malgré l'exclusion de Gaël Perdriau en 2022 en raison de ses démêlés judiciaires, la droite tente de conserver une certaine influence. Cependant, les récents scrutins municipaux de 2020 ont été marqués par la perte de villes emblématiques comme Bordeaux et Marseille, après plus de sept décennies de domination respective.
De plus, depuis la prise de Paris en 2001 par le socialiste Bertrand Delanoë, la sociologie urbaine est fréquemment évoquée pour expliquer ce déclin. Brice Hortefeux, dans une analyse publiée par Le Monde en 2020, affirmait que les villes subissaient une "boboïsation", un phénomène qui contribuerait à éloigner les électeurs traditionnels de la droite. Les Républicains doivent donc redoubler d'efforts pour se réinventer et regagner la confiance des électeurs dans ces territoires cruciaux, afin d’éviter une disparition programmée lors des élections municipales de 2026. La bataille pour le cœur des villes semble être plus qu'une simple élection ; c'est un combat pour la survie politique de LR.