Mpox : Un Fléau Qui Frappe la République Démocratique du Congo
2024-09-24
Auteur: Sophie
En 1970, le Mpox a fait sa première apparition chez les humains, mais c’est au Nigeria que le variant 2b a déclenché la première véritable panique avec une pandémie en 2022, rapidement maîtrisée. Toutefois, les conséquences de cette résurgence sont plus que préoccupantes. En 2024, près de 22 000 cas suspects ont été enregistrés en République Démocratique du Congo (RDC), avec 716 décès recensés à la mi-septembre. Les scientifiques se posent des questions : pourquoi cette épidémie prend-elle une ampleur telle alors que l'immunité collective contre la variole a disparu ?
Julien, un habitant de Kamituga, a été l'un des premiers à souffrir de ce nouveau variant. Après avoir contracté une fièvre intense accompagnée de pustules sur la peau, il est rapidement entré dans un état critique. Le Dr Léandre Mutimbwa, directeur de l’hôpital général de Kamituga, témoigne : « Je n'avais jamais rien vu de tel. ». Après une série de diagnostics infructueux, un médecin militaire a identifié le Mpox, ayant observé des cas similaires dans l'Équateur.
L’origine de cette maladie est animale et elle s'épanouit au cœur des forêts congolaises, où la déforestation et l'agriculture intensive modifient la biodiversité. Les humains sont désormais en contact avec des animaux porteurs de virus, augmentant d'autant plus les risques de transmission. Les enfants sont particulièrement touchés, propices aux infections qui entraînent des décès, surtout parmi les populations vulnérables.
Le variant Clade 1b semble représenter la nouvelle menace. Il se propage via des mutations, rendant efficace sa transmission entre humains, notamment par contact sexuel - une caractéristique qui surprend les milliers de praticiens de la santé locale face à cette crise. En particulier, il y a des craintes croissantes concernant sa capacité à se transmettre rapidement dans des zones où la promiscuité est la norme, comme dans les mines d'or de Kamituga.
Le confinement de Clade 1b dans des zones précaires pendant la saison des pluies a permis au virus de s'étendre. Des cas ont été signalés à Goma, à proximité de millions de réfugiés cherchant désespérément un abri contre les conflits armés, où les conditions sanitaires réduites ouvrent grand les portes à de telles épidémies.
Actuellement, des efforts sont déployés pour freiner l'expansion de Mpox, avec un plan global de 5 millions de dollars visant à lutter contre la maladie. Pourtant, la corruption et la gestion défaillante des ressources entravent gravement les efforts. Un expert déclare : « Les fonds destinés à l'achat de matériels de santé sont détournés, laissant la population à la merci de l'épidémie. ».
Pendant ce temps, des millions de Congolais continuent de vivre sous le poids de la pauvreté, exposés à divers fléaux comme le choléra, Ebola ou Covid-19. La menace du Mpox s’ajoute à cette liste déjà lourde. La survie des Congolais est à un tournant : avec des coupes irrationnelles d'arbres et des contacts croissants with la faune sauvage, ce pays pourrait bien être en train de préparer le terrain pour de futures pandémies malgré les avertissements des chercheurs.
Alors que le virus continue de muter et de se propager, on peut se demander jusqu'où ira cette épidémie et quelles autres surprises le futur pourrait réserver au monde. La RDC est à la croisée des chemins : sophistiquez-vous face à l’inévitable ou préparez-vous à affronter encore une autre catastrophe? Quelle est la prochaine étape pour stopper cette menace qui dépasse le simple registre médical?