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Mortalité dans le Grand Est : Un bilan alarmant et des perspectives inquiétantes

2025-01-03

Auteur: Marie

Le 3 janvier continue de se démarquer comme le jour le plus meurtrier de l'année dans le Grand Est, selon une récente étude de l'Insee publiée en octobre 2024. Ce phénomène, persistant depuis deux décennies, suscite de nombreuses interrogations sur les causes et les conséquences, en particulier dans une région déjà confrontée à des défis sanitaires.

D'après l'Insee, en comparaison avec les autres jours de l'année, le 3 janvier enregistre en moyenne 1900 décès, ce qui représente une augmentation de 19 % par rapport à la moyenne de 1600 décès tout au long de l'année. Les facteurs évoqués pour expliquer cette tendance inquiétante incluent le retard à mourir des personnes en fin de vie, souhaitant passer les fêtes avec leurs proches, ainsi qu'une reprise des opérations chirurgicales programmées après les vacances.

Les mois de janvier et février, liés à l'hiver rigoureux, sont traditionnellement des périodes critiques, surtout pour les personnes âgées de 60 ans et plus. Les professionnels de la santé et des pompes funèbres constatent un pic de décès durant cette période. Léa Da Silva, responsable de l’agence Pompes Funèbres Guidon à Nancy, souligne que la situation est alarmante : "Depuis le début de l’année, on est clairement dans un pic de décès. Ça a effectivement bien commencé."

En ce qui concerne les départements les plus touchés dans le Grand Est, l'étude de l'Insee révèle que la Moselle et le Bas-Rhin sont en tête, avec respectivement 10 500 et 10 200 décès. Le Haut-Rhin suit avec 7300 décès, tandis que la Meurthe-et-Moselle totalise 7100 décès. La Marne et les Vosges, moins peuplées, enregistrent respectivement 5400 et 2700 décès.

L’analyse de l'espérance de vie dans la région est tout aussi préoccupante : en 2023, elle est légèrement inférieure à la moyenne nationale, se chiffrant à 84,8 ans pour les femmes et 79,4 ans pour les hommes, alors que la moyenne nationale est de 85,7 ans et 80 ans respectivement. Ce triste constat soulève des questions sur les inégalités d'accès à la santé dans le Grand Est.

Néanmoins, l'Insee note que le 15 août, un jour d'été férié, est le moins meurtrier de l'année, tout comme le dimanche, jour traditionnellement associé au repos. Ces données montrent qu’il est essentiel d’observer les tendances saisonnières et les impacts des célébrations pour mieux planifier les soins et les services de santé dans la région.