Mitsubishi hésite : une alliance Renault-Mitsubishi pour contrer Honda et Nissan ?
2025-01-26
Auteur: Philippe
Mitsubishi pourrait bien décliner l'idée d'une alliance avec Honda et Nissan, tout en préservant son indépendance et un partenariat lucratif avec Renault.
Bien que Mitsubishi collabore déjà avec Honda et Nissan sur des projets liés aux véhicules électriques, notamment, l'entreprise semble réticente à s'engager dans la fusion de ces deux géants, par crainte de voir son rôle minimisé au sein d'une entité dominée par des acteurs majeurs de l'automobile. En 2023, Honda a produit 4,2 millions de véhicules, tandis que Nissan a fabriqué 3,5 millions d’unités. En comparaison, Mitsubishi a réussi à produire un peu plus d'un million de véhicules, faisant d'elle un acteur beaucoup plus modeste sur le marché, où elle a également eu recours à des plateformes fournies par Renault.
Ce partenariat actuel a déjà donné naissance à des modèles tels que la Mitsubishi ASX, une version non hybride du Renault Captur, et plus récemment, à la Colt, une citadine basée sur la Renault Clio restylée. Mitsubishi travaille également sur un futur modèle Scenic, qui incorporera des adaptations spécifiques pour la marque. Une alliance avec Honda et Nissan pourrait limiter l'accès à certaines technologies innovantes et réduire l'influence de Mitsubishi, un risque jugé inacceptable par la marque.
Nissan demeure le principal actionnaire de Mitsubishi, mais sa part a été réduite à 24 % après que Mitsubishi a racheté des actions en novembre dernier. Cette évolution laisse entrevoir des ambitions d'indépendance plus marquées pour Mitsubishi. Par ailleurs, un petit échange d’actions avec Renault pourrait également renforcer leur partenariat bénéfique, permettant à Mitsubishi de rester compétitive sur des marchés clés en Europe et en Asie du Sud-Est.
Alors que Mitsubishi n’a pas encore officialisé sa position, l'entreprise évalue actuellement les options possibles et insiste sur le fait que les rumeurs concernant sa participation dans la fusion ne reposent pas sur des informations confirmées. Si elle choisit de ne pas s’engager, Mitsubishi pourrait continuer à collaborer avec Renault et se concentrer sur des marchés de niche, une stratégie qui a déjà montré son efficacité. La décision finale de Mitsubishi est attendue d'ici la fin janvier, et l'intérêt croissant pour l'électromobilité pourrait fortement influencer ce choix.