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Michael Gerlinger, DG de l'OL : « La 2e division, c'était presque un scénario de faillite »

2025-09-03

Auteur: Philippe

À peine 48 heures après la clôture du mercato d'été, Michael Gerlinger, directeur général de l'Olympique Lyonnais, a dévoilé les coulisses d'une campagne de recrutement marquée par la crise. Accompagné de Matthieu Louis-Jean, le directeur technique, Gerlinger a rappelé la gravité de la situation financière du club.

« Fin juin, nous étions dans une position délicate. Depuis la pandémie, l'OL a perdu en moyenne 100 millions chaque année. Juste depuis janvier, les pertes s'élevaient déjà à 120 millions d'euros », confie-t-il, en soulignant l'impact colossal de la crise sur le club.

Il explique que la relégation en 2e division n'était pas seulement un scénario envisageable, mais presque une réalité menaçante de faillite. La survie du club a été assurée grâce à l'injection de capitaux par des actionnaires influents comme Michèle Kang et le fonds Ares. Ces fonds étaient cruciaux pour compenser les pertes accumulées.

Gerlinger insiste sur le fait qu'il ne pourra pas garder tous les joueurs : "Nous avons fait des promesses à la DNCG et à l'UEFA et nous allons les respecter." Parmi ces engagements, la diminution de plus de 50% de la masse salariale est primordiale.

Le recrutement a nécessité des choix difficiles, notamment la vente de Georges Mikautadze à Villarreal pour 31 millions d'euros. Louis-Jean explique que le joueur a compris l'intérêt du club espagnol, bien qu'il ait souhaité rester.

« C'est une des premières fois que je fais un mercato avec en parallèle le directeur financier pour tout vérifier », sourit Matthieu Louis-Jean. Le club ne s'arrête pas là ; une éventuelle arrivée dans les prochaines semaines pourrait porter le total à huit recrues.

Cependant, l'amertume est palpable chez les dirigeants, regrettant de ne pas avoir pu conclure l'acquisition d'un attaquant de pointe dans les dernières heures du mercato. Les restrictions financières prennent désormais le pas sur les ambitions sportives.

« Nous ne prendrons pas les mêmes risques que l'année dernière. Notre priorité est de rassurer la DNCG et l'UEFA sur notre viabilité », précise Gerlinger.

Il conclut en soulignant que, bien que l'OL ait la 7e masse salariale de Ligue 1, l'objectif est de revenir dans le top 6. "Pas de ventes à l'image de Malick Fofana, sauf événements extraordinaires". Avec des contraintes financières strictes attendues jusqu'en 2028, le chemin semble encore long pour l'OL.