Divertissement

Meurtre de Lola : « Elle a arrêté de respirer toute seule » – Deux ans après, la famille témoigne.

2024-11-12

Auteur: Chloé

« Mon cœur de maman a été brisé. » Delphine, la maman de Lola, a partagé son témoignage poignant, entourée de son fils Thibault et de sa sœur Sabine, sur le meurtre tragique de sa fille de 12 ans, tuée dans des circonstances horrifiantes le 14 octobre 2022 à Paris. Ce jour-là, la vie de cette famille a pris un tournant dévastateur, et deux ans plus tard, la douleur reste omniprésente.

« J’avais l’impression qu’on commençait à l’oublier, qu’elle n’était plus qu’un fait divers », a expliqué Thibault, exprimant ainsi une colère sourde face à l’insouciance de certains. Lors d’une émission sur France 2, la famille a révélé les défis auxquels ils sont confrontés depuis la perte de Lola, notamment le sentiment de culpabilité qui les ronge.

« J’ai fait une demi-heure de sieste », avoue Delphine. Habituellement, elle sortait à l’heure du retour de sa fille. Ce jour-là, le destin a décidé autrement. « Je me suis réveillée en sursaut en ne la voyant pas rentrer. Ça n’était pas normal. Mon cœur a fait un très gros bond. » Elle a immédiatement filé au collège, mais il était déjà trop tard.

L’horreur s’est intensifiée lorsque Thibault a partagé ses doutes. Alors qu'il se dirigeait vers un coiffeur à 15h15, il se remémore : « Si j’avais pris à droite au lieu de gauche, rien ne se serait passé et nous serions encore tous les quatre ensemble à Paris. » Ce type de réflexion, bien que compréhensible, ne fait qu’ajouter à leur douleur insupportable.

Les réseaux sociaux, plateforme souvent impitoyable, n’ont également pas épargné la famille. En témoignant de l’absurdité du comportement de certains, Thibault souligne qu’un hater a même envoyé un montage vidéo moqueur sur leur tragédie, atteignant près de 400.000 likes. Cette insensibilité a profondément blessé la famille, qui a dû faire face à ce déferlement de haine en plus de leur deuil.

Delphine, de son côté, s'est retrouvée à jongler entre son chagrin et sa résolution d'apporter du soutien à son fils. Le père de Lola a été emporté par sa douleur, décédant « de chagrin » au début de l’année, ce qui a franchi une autre ligne de souffrance pour la famille. « Il ne mangeait plus et ne dormait plus. Il n’y arrivait vraiment pas », confie Delphine, peinée par cette perte supplémentaire.

Le procès de la suspecte principale, Dahbia B., approche, alors que le parquet de Paris a requis sa mise en accusation pour « meurtre sur un enfant de moins de quinze ans », ainsi que pour « viols avec torture et acte de barbarie ». La résonance de cette affaire a secoué la France et a mis en lumière les fractures de la société. Ce procès est attendu avec anxiété, alors que la famille espère des réponses aux nombreuses questions qui demeurent.

« J’espère que tu me pardonneras un jour… » écrit Thibault dans une lettre à sa sœur disparue, faisant écho à la douleur d'un frère qui se sent impuissant. Ce témoignage laisse entrevoir non seulement la tragédie d’une vie interrompue, mais aussi l’impact dévastateur qu’un acte de violence peut avoir sur une famille. En attendant la justice, Delphine et Thibault cherchent à avancer, mais l’ombre de Lola reste partout, invisible mais omniprésente. Sa mémoire continue de vivre à travers eux, tandis qu'ils s'efforcent de reconstruire leur vie sur les ruines de leur souffrance.