Divertissement

#Metoo dans le cinéma : "Dominique Besnehard n'a rien compris au mouvement", s'emporte la présidente de la Fondation des femmes

2025-03-14

Auteur: Jean

Lors d'une interview accordée à Franceinfo le 14 mars, Anne-Cécile Mailfert, présidente et cofondatrice de la Fondation des femmes, a exprimé son indignation face aux déclarations du producteur de cinéma et ancien agent de stars, Dominique Besnehard. Lors d’une audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les violences dans le milieu cinématographique, Besnehard a mis en cause le comportement des actrices.

Anne-Cécile Mailfert déplore que, malgré le temps écoulé depuis le mouvement #Metoo, des figures du milieu comme Besnehard ne semblent toujours pas saisir le message fondamental de cette lutte pour les droits des femmes. "C'est choquant de constater qu'après huit ans, des personnes comme Dominique Besnehard continuent à ne pas comprendre ce que nous tentons de défendre", a-t-elle déclaré.

Elle a également souligné que la culpabilisation des femmes persiste dans l'industrie cinématographique. Besnehard, âgé de 71 ans, a affirmé que certaines actrices avaient "dépassé les bornes" en se rendant dans les chambres de producteurs, à l'image d'Harvey Weinstein. Mailfert a réagi en expliquant que "dans un système de domination masculine, pour réussir, on est incité à se soumettre et à s'habiller d'une certaine manière.”

Son point de vue est clair : le problème réside dans le fait qu’aucun producteur ne devrait proposer ce type d’échange. "Les actrices ne sont pas un marché sexuel dans lequel on peut s'approprier un corps en échange d'un rôle dans un film. Ce n'est pas à elles de se justifier ou de se défendre." Mailfert insiste sur la nécessité de mettre fin à cette dynamique de manipulation et de domination.

Elle conclut en affirmant que Besnehard refuse de voir le véritable problème et choisit de maintenir un système qui perpétue la culture du silence et de l'impunité, tout en reportant sans cesse la culpabilité sur les femmes. Cette déclaration ravive le débat sur la protection et la reconnaissance des droits des femmes dans le cinéma, alors que le mouvement #Metoo continue d’inspirer des changements dans divers secteurs.