Technologie

Meta met fin à son programme de fact-checking aux États-Unis : une décision qui fait débat !

2025-04-07

Auteur: Sophie

Conformément à l'annonce de Meta, l'entreprise a décidé de mettre un terme, ce lundi 7 avril, à ses programmes de vérification des faits en partenariat avec des médias aux États-Unis. Ce changement majeur signifie qu'à partir de cette date, aucune notification de fact-checking ne sera plus publiée sur Facebook et Instagram, les deux plateformes phares appartenant au groupe Meta. Ce système sera progressivement remplacé par des notes de la communauté, rédigées par des utilisateurs, inspiré du modèle adopté par le réseau social concurrent X, anciennement Twitter.

Joel Kaplan, directeur de la communication de Meta, a déclaré sur X : « Comme nous l'avions annoncé en janvier, nous supprimons le programme [de fact-checking] et nous supprimons les pénalités. » Dans le passé, les messages jugés trompeurs ou faux par les médias partenaires de Facebook voyaient leur visibilité réduite dans l'algorithme de la plateforme. Ce ne sera plus le cas pour les contenus ayant reçu des notes de la communauté. Cette annonce a reçu un accueil positif de la part d'Elon Musk, l'actuel propriétaire de X, qui a réagi par un « cool » sur la plateforme.

Meta a précisé que cette suppression du programme de fact-checking et l'introduction des notes de la communauté ne s'appliquaient pour l’instant qu'aux États-Unis et non à l'Europe. Toutefois, cette décision intervient alors que la pression sur les réseaux sociaux pour combattre la désinformation s'intensifie. En Europe, des milliers de modérateurs sous-traitants travaillant pour Meta à Barcelone ont été licenciés la semaine dernière, une décision que l'entreprise affirme ne pas constituer une suppression de postes, en promettant l'embauche de nouveaux modérateurs à l'échelle mondiale.

Cette transition soulève des inquiétudes concernant la gestion de l’information sur les réseaux sociaux, surtout dans un climat où la désinformation progresse. Les « community notes » pourraient-elles effectivement combler le vide laissé par le fact-checking traditionnel, ou représentent-elles un danger pour la qualité de l'information ? Ces questions restent pour l'instant sans réponse, alors que l'on observe un changement de paradigme dans la manière dont les plateformes gèrent la véracité des contenus. Cette évolution des modalités de vérification des faits ne manquera pas d'alimenter le débat du côté des utilisateurs et des experts en communication.