Nation

Mehdi Nemmouche révèle son identité de terroriste lors de la dernière journée de son procès

2025-03-21

Auteur: Emma

Le djihadiste français Mehdi Nemmouche a fait des déclarations troublantes au dernier jour de son procès, le 21 mars. Il a reconnu avoir été « un terroriste » et a déclaré qu’il ne s’excuserait « jamais » pour ses actes. Nemmouche est accusé d’avoir été un geôlier de journalistes français enlevés en Syrie en 2013, alors qu’il était lié au groupe État islamique (EI).

Dans une tirade au ton provocateur, Nemmouche a affirmé : « C'est par le terrorisme que le peuple syrien s'est libéré de la dictature. Oui, j'ai été un terroriste, et je ne m'en excuserai jamais. Je ne regrette ni un jour, ni une heure, ni un acte. » Ces paroles, prononcées devant la cour d'assises spéciale de Paris, suscitent l’indignation et renforcent l’horreur des crimes qu'il a commis.

Le président de la cour, Laurent Raviot, a annoncé que le verdict serait rendu en fin de journée, « pas avant 18 heures », et a suspendu l'audience après avoir donné la parole aux accusés présents, alors que deux autres, présumés morts, étaient jugés par contumace. Ce procès, qui a duré près d'un mois, a mis en lumière le parcours criminel de Nemmouche, un ancien combattant devenu auteur de violences inhumaines.

Mehdi Nemmouche, âgé de 39 ans, a maintenu sa position selon laquelle il n'a jamais été un geôlier des otages occidentaux, déclarant avoir seulement combattu le régime de Bachar Al-Assad. Malgré les témoignages accablants de plusieurs victimes, il n’a montré aucun remords et a plutôt cherché à se présenter en victime des circonstances.

D’un débit rapide, Nemmouche a cité des personnalités historiques dans un effort pour justifier ses actes, soulignant une vision du monde extrêmement binaire et manichéenne. Il a insinué que le groupe État islamique n'était qu'un « petit joueur » comparé à ce qu'il voyait comme les véritables puissances de l'Occident, en particulier les États-Unis.

Son discours a provoqué des réactions virulentes parmi les parties civiles. Nicolas Hénin, un ancien otage, a exprimé son indignation : « La reconnaissance des faits n'est plus un sujet. J’ai retrouvé la vision du monde totalement binaire qu’il nous infligeait durant nos mois de captivité. » De plus, Radwan Safar Jalany, un ex-otage syrien, a rappelé la réalité tragique des victimes de l'EI en affirmant que la grande majorité des victimes de cette organisation terroriste sont des Syriens, ajoutant que l’EI n’est pas venu en Syrie pour combattre le régime, mais pour imposer son propre califat.

Cette affaire soulève des questions sur les motivations des jihadistes et la radicalisation, tout en mettant en évidence la complexité des conflits au Moyen-Orient. À l'heure où le procès de Nemmouche touche à sa fin, les victimes et les survivants continuent de lutter pour que justice soit faite.