Mayotte en Deuil National : Les Mahorais Éprouvés par une Crise Éternelle
2024-12-23
Auteur: Sophie
Le 23 décembre, Mayotte a observé une journée de deuil national en hommage aux victimes du cyclone Chido, qui a laissé l'archipel dévasté. Saïd Omar Oili, sénateur (RDPI) de Mayotte, a averti que si le nouveau gouvernement était nommé ce jour-là, "les Mahorais seraient une deuxième fois touchés et meurtris". Cette journée, empreinte de chagrin, est également marquée par l'annonce potentielle du nouveau gouvernement par François Bayrou, soulevant des questions inquiétantes sur les priorités du pays.
Le sénateur déplore le fait que la tragédie vécue par la population mahoraise risque d'être éclipsée par les préoccupations politiques. "Qu'est-ce qui va dominer les esprits aujourd'hui ? Le drame des Cyclones ou la composition d’un nouveau gouvernement ? Comme d’habitude, nous passons au second plan," a déclaré M. Oili avec un ton amer. Il rappelle notamment les propos du président lors de sa visite à Mayotte, qui avait évoqué l'idée que les Mahorais ne seraient pas complètement considérés comme des Français, ce qui souligne un sentiment d'abandon.
Oili interpelle également les dirigeants politiques sur l’urgence des besoins fondamentaux : "Il est temps de laisser de côté les jeux politiques et de se concentrer sur la compassion pour le peuple de Mayotte. Actuellement, beaucoup n'ont toujours pas accès à l'eau ni à l'électricité. C'est une question de survie. Quelle scolarité aurons-nous pour nos enfants ?" s'inquiète l'élu, en soulignant que des quartiers continuent d'être privés des services de base dont ils ont cruellement besoin.
Le sous-investissement de l'État à Mayotte n'est pas une nouveauté, mais les récents événements ont exacerbé cette situation préexistante. Alors que la population lutte pour se relever après le cyclone, les préoccupations politiques continuent de dominer le paysage médiatique. Il est impératif que le nouveau gouvernement et les responsables politiques connaissent le véritable besoin d'aide et prennent des mesures d’urgence pour restaurer les infrastructures essentielles et soutenir les Mahorais dans cette période de crise. Les citoyens de Mayotte méritent bien plus que des promesses vides et une attention passagère.