Mathématiques : Ce que révèlent les évaluations nationales en 6ème !
2024-11-12
Auteur: Marie
Une fois de plus, les évaluations nationales en français et en maths ont été réalisées avec la participation de 810 000 élèves, qui ont passé 2 heures devant leur écran dès septembre. C'est la 8ème année consécutive que ce processus a lieu, et les résultats montrent une tendance préoccupante : les écarts de performance entre les élèves les plus performants et ceux en difficulté se creusent significativement, tant entre le public et le privé sous contrat qu'entre les différentes catégories socio-économiques. Le constat est clair : la disparité de scores entre les enfants issus de milieux favorisés et défavorisés a augmenté, passant de 42 à 48 points depuis 2017. De plus, les différences de résultats se manifestent aussi entre les garçons et les filles, avec une disparité croissante.
Les domaines de mathématiques évalués incluent les nombres et calculs, l’espace et la géométrie, ainsi que les grandeurs. Les élèves sont également testés sur leur capacité à résoudre des problèmes, ce qui est essentiel pour mesurer leurs compétences pratiques. Selon un groupe de 20 experts qui ont rédigé un rapport sur ces évaluations, « Ce test permet d’évaluer les capacités de résolution de problèmes acquises durant le cours moyen. »
Un aspect inquiétant est que le test de 2024 reproduira exactement les 62 items de 2023. Cela soulève des questions sur la comparabilité des résultats et la préparation des enseignants aux examens. Dans un souci de transparence, la DEPP, Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, indique que pour interpréter les résultats, des scores seuils sont établis pour les trois groupes d’élèves.
Avec des résultats présentés discipline par discipline, les scores sont ensuite adaptés à une échelle standardisée qui permet de faire des comparaisons sur plusieurs années. Cependant, depuis 2022, une nouvelle méthodologie est mise en œuvre pour aligner ces évaluations sur des standards internationaux comme PISA et TIMSS. Les élèves sont désormais classés dans six groupes selon leurs compétences.
Les résultats révèlent un certain équilibre : environ 32,2 % des élèves se retrouvent dans les groupes les moins performants, et 32,0 % dans les plus performants. Néanmoins, l'écart entre les performances des élèves a été alarmant, notamment dans les REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés), où la moitié des élèves (60 %) appartient aux groupes les moins performants.
Les auteurs du rapport soulignent également que les établissements privés sous contrat affichent une augmentation des résultats plus marquée, avec une hausse de 6 points, comparé à d’autres types d’établissements. Les inégalités se sont accentuées en fonction du profil social, et les résultats appartenant à des établissements plus favorisés sont nettement meilleurs.
Les résultats se démarquent également par le genre : alors que le score des filles est resté stable, celui des garçons a brutalement augmenté de 7 points. Dans ce cadre, une recherche a révélé que les filles expriment moins de confiance en maths que les garçons, et celles scolarisées dans le privé se disent plus confiantes.
En conclusion, seulement un tiers des enseignants indique que ces évaluations influencent réellement leur pratique. Alors que le paysage éducatif continue d'évoluer, ces résultats appellent à une réflexion approfondie sur la manière dont les inégalités en classe sont perçues et traitées. Les enjeux sont d'autant plus cruciaux dans le cadre de la lutte contre les inégalités sociales, car les performances des élèves semblent de plus en plus corrélées à leur milieu d'origine. Restez informés et engagés sur ces questions personnelles et sociétales qui touchent tous nos enfants !