Technologie

Mark Zuckerberg, un patron mesquin à l’ego surdimensionné : ce que révèle une ancienne cadre de Facebook

2025-03-20

Auteur: Léa

Dans les coulisses de Facebook, une voix dissidente est en train de secouer l'empire de Mark Zuckerberg. Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice des politiques publiques chez Facebook de 2011 à 2017, a récemment publié un livre descellant des secrets et des anecdotes choquantes qui font déjà grand bruit dans la Silicon Valley. Intitulé *Careless People*, son ouvrage a rapidement grimpé dans le classement des meilleures ventes sur Amazon, suscitant même des tentatives présumées de Meta pour faire étouffer ce scandale.

Le portrait sans concession qu’elle dresse de son ancien patron, Mark Zuckerberg, est particulièrement accablant. Selon elle, Zuckerberg serait un homme capricieux qui n’hésite pas à rejeter la faute sur ses assistants lorsqu’il omet de prendre son propre passeport. Tous ceux qui osent critiquer son empire sont considérés comme des “adversaires”. Le Guardian note à ce sujet qu'il est un PDG entouré de collègues qui, par obsession pour leur patron, vont jusqu’à « lui laisser gagner aux jeux de société ».

Sarah Wynn-Williams peint un tableau d’un homme transformé par le pouvoir. À ses débuts chez Facebook, Zuckerberg aurait été hésitant et nerveux, notamment lors de sa première rencontre avec le président russe Dmitri Medvedev en 2012. Au fil des ans, elle décrit un homme de plus en plus épris par la célébrité et le pouvoir. Pour résumer l’essence de son analyse, elle évoque le « syndrome Dunning-Kruger », où Zuckerberg surestimerait ses propres capacités cognitives et de leadership.

L’ancienne cadre ne se contente pas de critiques générales ; elle relate également des anecdotes surréalistes. Par exemple, elle raconte qu’il aurait un jour demandé à Xi Jinping l'honneur de nommer son enfant à naître, une demande qui fut bien entendu rejetée par le président chinois. Une autre anecdote évoque sa tentative d’obtenir une place à côté de Fidel Castro lors d’un dîner. Ces récits mettent en lumière l’ego démesuré d’un homme dont l’ambition semble sans limites.

Mais les révélations les plus choquantes concernent les tentatives de Facebook pour pénétrer le marché chinois. Wynn-Williams affirme que l’entreprise aurait été prête en 2015 à faire des compromis éthiques en acceptant de restreindre les comptes de dissidents et de donner accès aux données d'utilisateurs en échange d'une implantation en Chine. Elle accuse également Zuckerberg d'avoir menti devant le Congrès américain à propos de ces négociations, une accusation qui pourrait avoir de sérieuses répercussions pour le PDG de Meta.

Ces révélations, pleines d’ambiguïtés et de contradictions, jettent un éclairage nouveau sur la personnalité complexe de Mark Zuckerberg et sur le climat suffocant qui règne souvent au sein des géants de la tech. Le livre de Sarah Wynn-Williams soulève de nombreuses questions sur la moralité des dirigeants d'entreprises en pouvoir et sur leurs ambitions politiques personnelles. Certains analystes estiment même que ces controverses pourraient influencer les futures élections présidentielles américaines.