Marco Mouly, le roi de l'escroquerie à la taxe carbone, condamné à trois ans de prison et sous le coup d'un mandat d'arrêt
2024-11-12
Auteur: Sophie
Marco Mouly, une figure emblématique de l'immense escroquerie liée à la « taxe carbone », a été jugé coupable par le tribunal judiciaire de Paris et condamné en son absence à trois ans d'emprisonnement pour avoir orchestré son insolvabilité. Âgé de 59 ans, il était récemment retourné en détention en mars dernier après la révocation partielle d'un sursis de peine, et il a été remis en liberté le 2 novembre. Le tribunal a souligné qu'il avait délibérément organisé son insolvabilité pour éviter de rembourser ses dettes judiciaires.
Des infractions considérées comme des récidives ont été mises en évidence, démontrant que Mouly « n'a manifestement pas tiré les leçons » de ses précédentes condamnations. Le président du tribunal a donc ordonné un mandat d'arrêt à son encontre, car il était absent lors de la dernière audience.
Dans cette affaire, il est reproché à Mouly d'avoir sous-évalué ses droits d'auteur dans des contrats d'édition, y compris pour le livre « La Cavale » (2022), dont il est co-auteur. Par ailleurs, il aurait dissimulé des revenus dans le cadre d'un partenariat avec Magali Berdah, connue sous le nom de « papesse de l'influence », et son époux, Stéphane Teboul.
En plus de ces accusations, Mardoché Mouly, connu sous le nom de Marco, a été reconnu coupable d'avoir créé une société fictive, la SAS I Trade, sans réelle activité économique. Le tribunal a évoqué une « duperie » qui a causé un préjudice à l'ensemble de la société, mettant en lumière son « ingéniosité » dans la mise en place de ses stratagèmes, y compris la création d'un siège social fictif pour tromper les services d'insertion et de probation qui le suivaient.
Lors de l'audience, le parquet avait requis une peine maximale de quatre ans de prison ainsi qu'une interdiction définitive de gérer une entreprise, précisant que M. Mouly aurait délibérément fui l’obtention de revenus saisissables pour échapper à l'obligation de rembourser ses dettes.
Il est important de rappeler que, dès juin 2017, Mouly avait déjà été condamné en appel à huit ans d'emprisonnement et à verser un million d'euros de dommages et intérêts dans le cadre de la fraude à la « taxe carbone », un vaste scandale de fraude à la TVA sur les droits à polluer. Sa condamnation avait également inclus une amende collective de plus de 283 millions d'euros à régler auprès de l'État français.
Alors que la lutte contre les fraudes économiques est plus que jamais d’actualité en France, cette affaire rappelle l'importance des procédures judiciaires et l'impact des arnaques sur les finances publiques. Marco Mouly est désormais un exemple de la cruauté de l'escroquerie dans le monde des affaires.