Technologie

Marc Simoncini proclame la défaillance d'Angell : un avenir déjà scellé ?

2025-01-24

Auteur: Léa

"Angell, c'est fini" ! C’est par cette déclaration cinglante que Marc Simoncini a partagé sur les réseaux sociaux la fin de sa startup de vélos électriques connectés, Angell Mobility. L'entreprise, qui avait fait le pari audacieux de créer des vélos "made in France", n’a finalement pas réussi à surmonter les nombreux obstacles rencontrés depuis son lancement. Les difficultés d'approvisionnement en pièces durant la pandémie de COVID-19, ainsi que plusieurs défauts de fabrication, ont mis la startup en grande difficulté. En novembre dernier, un rappel massif de vélos de première génération a été nécessaire, suite à des rapports de clients sur des fractures du cadre, annonçant un risque d'accidents graves.

D'après Le Figaro, cette décision tragique a mis Angell face à un remboursement de 13 millions d'euros, un montant que l'entreprise ne pouvait assumer financièrement, l'obligeant par conséquent à annoncer l'arrêt de son activité.

Le marché des vélos électriques en crise

Angell n'est pas la seule entreprise à se retrouver dans une telle situation. La faillite de Van Moof, un acteur néerlandais, en juillet 2023, a secoué le secteur, suivi par l'acquisition de la marque par McLaren Applied. La tendance morose du marché s'est également confirmée en France, où les ventes de vélos électriques ont chuté de 9%, selon les dernières données de l'Union sport et cycle (USC).

Cependant, Angell avait su s'entourer de partenaires de poids. Un partenariat avec le géant de l'électroménager Seb avait été établi, permettant l'assemblage local des pièces à Is-sur-Tille, en Côte-d'Or, à seulement 25 km de Dijon. Seb avait même pris une participation minoritaire dans l'entreprise pour soutenir son développement.

De plus, Angell avait levé 20 millions d'euros en septembre 2023 avec le soutien du groupe CMA-CGM, leader mondial du transport maritime. En parallèle, une collaboration avec Mini, filiale de BMW, visait à étendre la présence d'Angell à travers différents pays européens.

Peut-on rebondir ?

La question demeure : quel avenir pour le secteur des vélos électriques en France et en Europe ? Alors que de nombreux acteurs rencontraient des défis similaires, des innovations seraient nécessaires pour repositionner l'industrie. Certains experts suggèrent que l'avenir de la mobilité urbaine pourrait se tourner vers des solutions plus durables, intégrant les vélos électriques dans des systèmes de transport multimodaux. En attendant, la fermeture d'Angell laisse un goût amer pour tant d'enthousiasmés de la mobilité douce.