Macron-Barnier : un duo sous pression
2024-11-09
Auteur: Chloé
Le président Emmanuel Macron traverse une période difficile, avec des niveaux d'impopularité records. Selon le dernier baromètre Ipsos-La Tribune Dimanche, il a chuté de 2 points, ne récoltant que 23% de jugements favorables. C'est l'un de ses pires scores depuis son élection en 2017, seulement dépassé par la période tumultueuse des Gilets jaunes en décembre 2018, où il avait atteint un bas de 20%. Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, souligne que "son soutien au sein de sa propre famille politique devient très fragile", alors que seulement 61% des sympathisants des mouvements Renaissance, MoDem et Horizons continuent de le soutenir, contre 81% en décembre 2018.
En parallèle, Michel Barnier, récemment nommé, semble également faire face à des défis grandissants malgré sa popularité initiale. Actuellement, il reçoit 31% d'opinions favorables, une baisse de 2 points, tandis que les opinions négatives grimpent à 52% avec une augmentation de 6 points. Bien qu'il soit davantage apprécié au sein de sa propre formation politique, Les Républicains (66%), il rencontre une certaine désapprobation de la part des électeurs du Rassemblement National, où 61% ont une opinion négative à son égard, soit une nette hausse de 14 points en un mois.
À l'intérieur du gouvernement, c'est Bruno Retailleau qui se dessine comme le ministre le plus populaire, avec 36% d'opinions positives, en grande partie soutenu par 53% des sympathisants du RN. Cependant, chez les électeurs macronistes, Retailleau ne bénéficie que d'un soutien de 38%, d'autres figures, comme Sébastien Lecornu, étant préférées. Le climat politique devient de plus en plus exacerbé, avec des préoccupations croissantes concernant la sécurité, un sujet qui semble séduire les électeurs.
La perspective d'une candidature de Bruno Retailleau à la présidence en 2027 ne semble pas enthousiasmer complètement les partisans du RN, seulement 27% se déclarant satisfaits d'une telle option. Brice Teinturier note que cela témoigne d'une préférence pour Marine Le Pen, qui demeure leur candidate favorite. Les sondages révèlent également qu'Édouard Philippe, ancien Premier ministre, est très apprécié par les Français, tout comme Gabriel Attal qui, malgré une perte de points auprès de sa base, reste un personnage populaire.
En somme, la situation actuelle au sein du gouvernement et la lutte pour le soutien de l'électorat continueront d'évoluer alors que nous nous rapprochons des futures élections.