Une rupture douloureuse et révélatrice

Dans une interview bouleversante accordée au *Telegraph* le 23 août, relayée par *Le Parisien*, Caroline Darian, fille de Gisèle Pelicot, a fait état d'une rupture définitive avec sa mère suite au retentissant procès des viols de Mazan. Caroline, se présentant comme "une victime oubliée de l’affaire", a affirmé avoir également subi des abus de la part de Dominique Pelicot. Ce dernier, tout en avouant avoir exploité son épouse pendant près d'une décennie, n’a jamais reconnu ses actes en direction de sa propre fille.

Des mots qui résonnent comme un cri de désespoir

"Elle était censée m’aider". Ces mots de Caroline mettent en lumière l’abandon qu'elle a ressenti lors du procès où sa mère aurait dû être à ses côtés. "Pendant quatre ans, je l’ai soutenue sans jamais la juger. Dans cette salle d’audience, elle était censée me soutenir. Ma mère a lâché ma main à ce moment-là. Je ne pourrai jamais lui pardonner. Jamais".

Une voix qui refuse de se taire

Déjà autora de deux ouvrages sur cette affaire sordide, *Et j’ai cessé de t’appeler Papa* et *Pour que l’on se souvienne*, Caroline Darian s’apprête à publier un nouveau livre début 2026. Elle exprime sa volonté de dévoiler sa propre histoire, révélant ainsi le poids des non-dits. Elle se positionne fermement contre l’image d'icône que sa mère a acquise pour le public, affirmant : "Ma mère n’est pas une icône, pas pour moi... Nous sommes seuls. Nous n’avons plus ni père ni mère aujourd’hui", évoquant une solitude partagée avec ses deux frères, Florian et David.

Un récit poignant qui interpelle

Le témoignage de Caroline ne souligne pas seulement une histoire de souffrance individuelle, mais aussi un cri de ralliement pour toutes les victimes qui se sentent oubliées. À travers ses écrits, elle espère briser le silence et encourager d'autres à partager leurs propres luttes.