Il y a deux mois et demi, Dominique Pelicot a été condamné pour plusieurs viols commis sur sa propre épouse, Gisèle Pelicot. Cette dernière a été victime d'agressions répétées de la part d'hommes invités par son mari, dans un cadre où elle était souvent sous sédatifs, la rendant vulnérable pendant plus de dix ans. La mère de famille témoigne maintenant à travers un livre, *Pour que l'on se souvienne*, publié par les éditions JC Lattès, qui sortira le 5 mars prochain.

Caroline Darian, la fille de Gisèle et Dominique, a décidé de prendre la parole sur France Inter, où elle a fait une révélation déchirante : elle pense avoir aussi été victime de son père, des allégations que ce dernier nie catégoriquement.

La journaliste Sonia Devillers l'interroge sur la douleur que représente le manque de soutien de sa mère. Gisèle semble incapable de croire que sa fille puisse avoir subi des abus. Caroline affirme : « Ma mère ne veut pas me croire. Ma mère ne veut pas m'entendre. » Cette situation la fait souffrir profondément.

Caroline explique : « C'est un terrible abandon. Mais je pense que mon cas n'est pas unique. Dans les familles où il y a, hélas, des actes incestueux, les conséquences sont systémiques. Une famille est un système complexe. Ma mère n'a simplement pas la capacité mentale et émotionnelle de faire face à cette réalité. Ce n'est pas qu'elle refuse, c'est qu'elle ne peut pas. »

Cette interview met en lumière non seulement la tragédie vécue par Caroline et sa mère, mais aussi la manière dont certaines vérités difficiles peuvent être niées dans les dynamiques familiales. De plus, la lutte de Caroline pour obtenir justice et reconnaissance soulève une question plus large sur le traitement des victimes dans la société, et combien elles doivent souvent se battre pour que leurs voix soient entendues. Cette histoire tragique est un appel à la prise de conscience des abus et à la nécessité d'affronter ces réalités douloureuses.