Nation

Lydia Guirous sous le feu des critiques : licenciement imminent pour management toxique à la préfecture de Gironde ?

2025-01-25

Auteur: Emma

Le ministère de l’Intérieur a révélé avoir lancé une procédure de licenciement à l’encontre de Lydia Guirous, anciennement porte-parole des Républicains, devenue préfète déléguée à l’égalité des chances dans la préfecture de Gironde en 2023.

Elle fait l’objet de six signalements concernant des risques psychosociaux, comme l’a confirmé le syndicat Force ouvrière à l’Agence France-Presse (AFP) le 25 janvier. D’après un rapport d’un médecin du travail, partagé par le quotidien régional Sud Ouest, des accusations de « management toxique » et d’un « risque suicidaire avéré » parmi les agents ont été mises en avant.

La préfecture de Gironde a déclaré à l’AFP que « le préfet, en relation avec le ministère de l’Intérieur, a pris des mesures de protection et de sauvegarde des personnels », ajoutant que les équipes sous la direction de Guirous ont été directement rattachées au préfet. La décision de retirer son statut de préfète est soumise à une éventuelle validation en conseil des ministres.

Dans un message adressé à Sud Ouest, Lydia Guirous a contredit les accusations, affirmant avoir toujours veillé sur ses équipes, et a demandé une « procédure contradictoire » pour « rétablir la vérité ». Elle a souligné avoir alerté à plusieurs reprises sur les difficultés rencontrées, notamment en raison de l’absence de moyens alloués à son poste.

Âgée de 40 ans et originaire de Tizi-Hibel en Algérie, Guirous a fait parler d’elle dans le passé en se portant candidate aux législatives de 2012 à Paris sous l'étiquette du Parti radical, avant de rejoindre Les Républicains grâce au soutien de Nicolas Sarkozy. Elle a occupé divers postes de responsabilité au sein du parti, se distinguant comme porte-parole en 2015, puis comme éditorialiste sur la chaîne CNews.

Son arrivée à la préfecture de Gironde a coïncidé avec une réforme de la haute fonction publique visant à diversifier les profils au sein de l'administration. Cependant, peu de temps après sa nomination, elle a été critiquée par Le Canard enchaîné pour avoir mobilisé des ressources du rectorat de Bordeaux pour inscrire ses enfants dans des écoles locales, suscitant un tollé sur l’utilisation de son poste pour des affaires personnelles.

Cette affaire soulève des questions non seulement sur la gestion des ressources humaines au sein des préfectures mais aussi sur la responsabilité morale et éthique des hautes fonctions publiques en France. La suite des événements pourrait avoir un impact significatif sur la perception du ministère de l'Intérieur et de ses représentants.