Le géant du luxe en difficulté

LVMH, le leader mondial du luxe, a dévoilé lundi soir des résultats bien en-dessous des attentes pour le premier trimestre de 2025. Les ventes dans sa division mode et maroquinerie ont chuté, plombées par la dégradation de la demande en Chine et, dans une moindre mesure, aux États-Unis.

Des chiffres alarmants

Alors que le marché du luxe semblait se redresser vers la fin de l’année précédente, les résultats récents de LVMH révèlent une pression persistante sur le secteur. Pour les trois premiers mois de 2025, le groupe a enregistré des revenus de 20,31 milliards d'euros, ce qui représente une baisse de 2% par rapport à l’année précédente.

Une réponse négative du marché

La Bourse de Paris a immédiatement sanctionné LVMH, avec une chute de 5,5% de son action en début de séance. D'autres géants du luxe, comme Christian Dior et Kering, n'ont pas échappé à cette vague, affichant des baisses de 6% et 3,4%, respectivement.

Des performances décevantes dans la mode

La division "mode et maroquinerie", la plus significative pour LVMH, a connu une contraction de 5% de ses revenus. Cette baisse est largement attribuée à un affaiblissement de la consommation en Chine après le Nouvel An chinois, et à une diminution des dépenses des touristes chinois au Japon.

Des acteurs régionaux en baisse

Les États-Unis ont affiché une baisse de 3% en données comparables pour LVMH, une situation inquiétante comparée à la légère croissance observée au dernier trimestre de l'année précédente. La consommation imprévisible en Chine et la baisse des ventes de cognac et de produits de beauté ont pesé lourd.

Confiance malgré l’incertitude

Malgré ces résultats décevants, LVMH reste "vigilant et confiant" face à ce début d'année 2025. Ce climat économique délicat, avec des risques de droits de douane devant l'administration américaine, pourrait peser sur le marché de luxe cette année.

Perspectives assombries pour le luxe

Alors que LVMH réalise 24% de son chiffre d’affaires aux États-Unis, les incertitudes géopolitiques et économiques font craindre un ralentissement plus marqué. Certaines analyses évaluent désormais une contraction de 2% pour l’ensemble du secteur, alors qu'une croissance de 5% était anticipée.