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L'UE se mobilise d'urgence : Réformes économiques nécessaires après l'élection de Trump !

2024-11-08

Auteur: Marie

L'électorat américain a une fois de plus surpris le monde avec l'élection de Donald Trump, et désormais, l'Union européenne ressent la nécessité "imminente" de réformer son économie. Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, a présenté des propositions cruciales aux dirigeants des Vingt-Sept lors d'un sommet à Budapest, vendredi dernier.

Draghi avait déjà averti en septembre que l'Europe avait besoin d'un coup de pouce significatif pour rattraper le retard qu'elle prend par rapport aux États-Unis. Selon lui, les réformes économiques doivent être accélérées, car elles sont devenues bien plus urgentes avec l'arrivée au pouvoir de Trump. Ce dernier a fait des promesses de mesures protectionnistes qui pourraient frapper durement l'économie européenne.

La présidence de Trump sera sans conteste un tournant dans les relations transatlantiques. Les craintes d'une guerre commerciale sont palpables, certains experts sous-estiment même la nécessité d'évoluer vers une plus grande autonomie stratégique face à la dépendance croissante à l'égard de la Chine sur l'approvisionnement en matières premières essentielles.

Afin de contrer cette situation alarmante, Draghi insiste sur la nécessité d'investir entre 750 et 800 milliards d'euros par an dans des secteurs cruciaux tels que l'innovation numérique, la transition écologique et les industries de défense. Ces investissements représentent plus que le plan Marshall d'après-guerre, et soulignent à quel point l'Europe doit se ressaisir rapidement.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accueilli ces recommandations avec enthousiasme. Elle a promis de tirer parti des idées de Draghi pour renforcer la compétitivité de l'Europe, qui est au cœur de son deuxième mandat. Cependant, la mise en œuvre effective de ces réformes n'est pas garantie, surtout face aux intérêts divergents des États membres et à leurs désaccords sur les stratégies économiques.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué le rapport de Draghi mais a pris soin de tempérer l'urgence exprimée par d'autres dirigeants, estimant que la discussion pourrait prendre du temps.

En effet, l'Europe doit surmonter des défis majeurs. Le décalage économique avec les États-Unis est préoccupant, puisque le revenu par habitant a pratiquement doublé en Amérique depuis 2000, comparé à l'Europe. Cette situation critique nécessite une action immédiate et réfléchie.

Le rapport de Draghi a reçu un accueil mitigé : s'il est considéré comme un excellent document, les chefs d'État doivent maintenant naviguer entre la nécessité d'une action commune et l'opposition des pays dits "frugaux", qui s'opposent à des solutions d'endettement collectif. Le chemin vers une relance économique robuste semble semé d'embûches alors que l'UE cherche des solutions créatives pour mobiliser des financements publics et privés.

En conclusion, l'Union européenne se retrouve à un carrefour, où les décisions doivent rapidement être prises pour éviter une "lente agonie" économique. Les prochains mois seront cruciaux pour définir l'avenir économique de l'Europe et sa capacité à se défendre face à des vents contraires, tant internes qu'internationaux.