
L'UE reporte ses contre-mesures contre les produits américains : un affrontement qui s'intensifie !
2025-03-20
Auteur: Emma
La Commission européenne a annoncé, le 20 mars, le report de ses contre-mesures à la mi-avril concernant les produits américains, en réaction aux droits de douane de 25 % imposés par Donald Trump sur l'acier et l'aluminium. Olof Gill, porte-parole de l'exécutif européen pour le commerce, a précisé que ce délai donnerait « plus de temps » pour engager des négociations avec l'administration américaine.
Le président des États-Unis a justifié à nouveau, lors d'une déclaration le 12 mars, sa politique tarifaire en affirmant que son pays « ne se laissera plus maltraiter » par ses partenaires commerciaux. En réponse, la Commission européenne avait annoncé des taxes sur divers produits américains, allant des bateaux au bourbon, en passant par les motos. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a exprimé le « profond regret » de l'UE face à ces taxes, affirmant que la réponse européenne serait « forte mais proportionnée ».
Cependant, selon des sources européennes, des pays comme l'Espagne, la France et l'Italie ont plaidé pour un délai supplémentaire, craignant une possible taxation de leurs vins et alcools en représailles aux mesures de Bruxelles contre le bourbon. Une de ces sources a indiqué que le bourbon pourrait même être retiré de la liste des produits ciblés à partir de mi-avril, bien que la Commission ait assuré qu'aucune décision définitive n'avait encore été prise.
Une riposte européenne « réfléchie et calculée »
Considérant les droits de douane de Trump comme « injustifiés » et « nuisibles », la Commission vise à contraindre le président américain au dialogue. La stratégie de riposte européenne devait initialement se dérouler en deux temps : la restauration automatique des mesures mises en place en 2018 et 2020 au 1er avril, et l'introduction d'une seconde salve de taxes au 13 avril. Finalement, la Commission a décidé d'harmoniser le calendrier des deux séries de mesures, permettant ainsi de tenir compte des préoccupations des États membres et de prolonger les discussions avec les États-Unis.
Le porte-parole a souligné l'importance de trouver un équilibre juste entre les intérêts des producteurs, exportateurs et consommateurs au sein de l'UE. Le changement de calendrier représente un ajustement léger, sans diminuer l'impact de la réponse européenne. La Commission reste déterminée à développer une riposte « solide et bien calibrée » face aux mesures américaines tout en tentant de réduire les effets néfastes sur les acteurs économiques de l'UE.
Alors que ces tensions commerciales demeurent au cœur des relations transatlantiques, une question se pose : jusqu'où les deux parties iront-elles dans cet affrontement qui pourrait redéfinir le commerce international ?