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L'UE désigne sept pays "sûrs" : un coup dur pour les demandeurs d'asile !

2025-04-16

Auteur: Marie

Une nouvelle liste qui pourrait changer la donne

Le 16 avril, la Commission européenne a secoué le monde de l'asile en publiant une liste controversée de pays "sûrs". Le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l'Égypte, l'Inde, le Maroc et la Tunisie sont ainsi désignés, limitant les droits d'asile pour leurs ressortissants. Cela signifie que ceux qui fuient ces nations vers l'Europe pourraient être renvoyés rapidement, car leur profil ne serait pas considéré comme celui de réfugiés.

Une évaluation obligatoire malgré tout

Cependant, la Commission précise que chaque demande d'asile continuera d'être examinée individuellement, même si la provenance "sûre" des demandeurs est établie. Ce détail rassurant soulève néanmoins des interrogations quant à la rigueur de ces évaluations.

Des réactions mitigées en Europe

Des pays comme la France ont déjà leurs propres définitions de "pays d'origine sûrs", mais une liste commune à l'échelle européenne fait encore défaut. Cela incite certains demandeurs à choisir des pays d'accueil avec des critères plus flexibles, augmentant ainsi la compétition entre États.

Rome se réjouit, Paris reste prudent

Rome a salué cette initiative comme un triomphe pour le gouvernement italien, tandis que Paris semble s'en tenir à une attitude prudente, préférant observer les développements de cette proposition.

Un chemin semé d'embûches

Pour que cette proposition devienne réalité, le Parlement européen et les États membres de l'UE devront lui donner leur feu vert. Cependant, l'enjeu est politiquement explosif et pourrait engendrer de vives désaccords au sein des Vingt-Sept.

Critiques des ONG sur cette mesure inquiétante

Cette liste suscite une forte opposition des ONG, qui dénoncent une atteinte aux droits humains fondamentaux, notamment le droit d'asile. "C'est une violation flagrante des droits de l'homme", a affirmé Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), alimentant ainsi le débat sur la légitimité de ces choix.

Un dilemme persistant depuis des années

La Commission européenne n'est pas à sa première tentative : une initiative similaire avait été proposée en 2015, mais avait été abandonnée à cause de désaccords, notamment autour de l'inclusion de la Turquie, dont le bilan en termes de droits humains reste problématique.

Alors, cette nouvelle liste entraîne-t-elle une évolution vers une politique d'asile plus stricte en Europe ? Les semaines à venir nous le diront.