
Lucie Basch, la pionnière de Too Good to Go : « Les Français possèdent 2,5 tonnes d’objets, l’équivalent d’un hippopotame »
2025-04-16
Auteur: Philippe
Au cœur de Paris, une vision révolutionnaire prend forme
Au 39 rue du Caire, dans le vibrant Silicon Sentier à Paris, nous rencontrons Lucie Basch. À seulement 33 ans, cette ingénieure centrale est devenue une figure incontournable grâce à Too Good To Go, une application novatrice qui aide à réduire le gaspillage alimentaire en permettant aux consommateurs d'acheter des invendus. Fondée il y a neuf ans, la startup macronique s'est rapidement élargie, comptant aujourd'hui 1200 employés et s'étendant sur 19 pays. Lucie, souriante, nous parle de son nouveau projet, Poppins, qu’elle décrit comme le « Vinted des objets du quotidien ».
Pourquoi s'attaquer au contenu de nos placards ?
Interrogée sur son choix de s'attaquer à nos habitudes de consommation, Lucie explique : « Cela fait sens ! Je suis fascinée par les absurdités que nous rencontrons au quotidien. Avec Too Good To Go, nous avons instillé un aspect ludique dans l'acte d'acheter, et il en va de même avec Poppins. Nous voulons créer une plateforme où les utilisateurs peuvent emprunter et louer des objets, favorisant ainsi la collaboration plutôt que l'achat systématique. Notre slogan ? 'Possédez moins, profitez plus'.
L'expérience des fondateurs et l'idée de partage
Lucie partage que l'idée de Poppins est née lors d'une visite à Bruxelles, où elle a évoqué le phénomène des immeubles vides et l'absurdité de la possession individuelle. Avec ses co-fondateurs, ils ont décidé d'agir. "Nous possédons en moyenne 2,5 tonnes d’objets, dont 30 % restent inutilisés dans nos maisons. C'est fou !", ajoute-t-elle. Elle souligne que le partage n’est pas seulement écologique, mais également économique et social.
Ce que Poppins propose : des objets pour tous les besoins
Sur Poppins, on peut louer tous types d’objets : vélos, déguisements, matériel de bricolage... Pendant des tests, l'objet le plus loué a été un appareil à raclette, parfait pour l’hiver ! Lucie se réjouit de ces succès, montrant que beaucoup adoptent déjà ce mode de consommation.
Des investisseurs convaincus par la vision de Poppins
Lucie a réussi à rassembler un impressionnant groupe d'investisseurs, dont des personnalités comme Frédéric Mazzella, cofondateur de BlaBlaCar. « J’ai partagé ma vision avec eux et ils ont tout de suite adhéré à l’idée », raconte-t-elle.
Une sobriété heureuse, c'est possible !
Interrogée sur la notion de « sobriété heureuse », Lucie évoque son propre bonheur, nourri par la nature, surtout depuis qu'elle passe du temps en Bretagne. Elle conclut : "Le nouveau monde peut parfaitement être à la fois sobre et épanouissant. Se reconnecter avec la nature nous ramène à l’essentiel, et cela n’a pas de prix."