Réveillez-vous, Lot-et-Garonne ! Ce jeudi 26 décembre a été le théâtre d'une incroyable panique, lorsque les gendarmes, le Smur, les pompiers et même le GIGN ont été mobilisés pour ce qui semblait être un drame familial tragique.

En milieu d’après-midi, une pétillante fillette compose le 17, rapportant une situation alarmante : son père, sous l'emprise de l’alcool, aurait ouvert le feu sur son ex-femme et sa seconde fille avec un fusil de chasse. Après avoir blessé ses proches, il se serait ensuite barricadé dans leur domicile à Saint-Romain-le-Noble, créant ainsi une angoisse palpable parmi les résidents du quartier. En réponse immédiate à cet appel désespéré, les forces de l’ordre prennent les choses en main.

Un impressionnant nombre de pompiers, accompagnés du Smur et des gendarmes des casernes voisines, sont dépêchés sur les lieux. Un périmètre de sécurité de 400 mètres est établi autour de la maison, située sur la très fréquentée route de Toulouse. La route départementale 813 est alors fermée à la circulation, bloquant notamment des poids lourds dans l'attente de nouvelles instructions. Même le maire se rend sur place pour superviser la situation.

Pendant ce temps, le loyer de la maison visée n’était en réalité pas occupé, car les locataires se trouvaient à Agen. Alors que les unités du Psig mènent une enquête rapide dans le voisinage, des gendarmes surveillent attentivement l’habitant signalé, inondant la route de gyrophares et suscitant curiosité et inquiétude chez les badauds qui s'étaient massés le long de la voie verte.

Après un long moment d'attente suivi de plusieurs heures d'investigations, le GIGN, requit par les autorités, arrive sur la scène. Malheureusement, aucune trace du tir suspecté n'est détectée. Les vérifications se poursuivent dans les habitations avoisinantes, mais la tension quitta progressivement les lieux.

Vers 18 heures, alors que l’enquête se poursuit, l’unité de police judiciaire de la gendarmerie annonce qu'il s’agit en fait d’un canular. "Cet appel et la situation décrite justifient que l’on déploie nos éléments. On ne peut pas prendre cette information à la légère", a déclaré le colonel Béthail. Il ajoute également que "ces comportements sont pénalement répréhensibles" - une mise en garde qui devrait faire réfléchir tous ceux qui pensent jouer avec la sécurité des autres.

Les locataires, effrayés par cette tournure des événements, étaient en réalité à Agen et ont été pris de court lorsqu’ils ont appris la situation. "Les gendarmes nous ont appelés et ont signalé avoir reçu un appel troublant. Nous sommes rentrés sur leur demande, et ils nous ont attendus pour entrer dans la maison", a partagé l’occupant, encore sous le choc. Finalement, les enquêteurs n’ont rien trouvé dans cette résidence, qui n’a pas connu d’angoisse jusqu'à présent. Cette mésaventure rappelle à tous qu’il est crucial de prendre au sérieux la sécurité de chacun et de ne pas jouer avec la vie des autres sous prétexte d'une blague.