Benoit Fabre (Medef Loire) : « Ce train est vital pour nos entreprises et notre territoire. »

Benoit Fabre, président du Medef Loire, exprime son indignation face à la menace de suppression de la liaison TGV entre Saint-Étienne et Paris. Il souligne l'importance cruciale de cette ligne pour le développement économique de la région. « Nous n’accepterons jamais que le TGV ne s’arrête plus à Saint-Étienne. Si la SNCF veut se battre, nous sommes prêts à nous engager. Ce train est essentiel pour nos entreprises », déclare-t-il avec fermeté. Lors de la dernière Coupe du Monde de rugby, les équipes sont arrivées en train, prouvant ainsi la nécessité de maintenir cette connexion.

L'inquiétude grandit également chez Didier Brosse, président de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics (FBTP). Selon lui, l'éventuelle suppression de cette ligne ne ferait qu’accentuer l'isolement du territoire. « Beaucoup de Ligériens montent à Paris par le TGV. La SNCF a déjà allégé les trains directs, et les horaires deviennent de plus en plus difficiles à coordonner. Une telle décision serait un mauvais signal pour le développement de la Loire », argumente-t-il. Didier Brosse rappelle que la SNCF avait l'intention de renforcer les liaisons ferroviaires dans la région, transformant la Loire en un nœud ferroviaire vital pour l’économie locale.

Adrien Dessailly, représentant de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), partage ce point de vue. Même si pour certains artisans, la suppression de la ligne pourrait avoir un impact direct limité, il note que la liaison directe entre Saint-Étienne et Paris demeure un symbole fort de l’attractivité économique de la région. « Nous soutenons sans réserve le maintien de cette ligne, car elle est essentielle pour notre développement économique », affirme-t-il.

Irène Breuil, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Loire, qualifie la situation d'« un coup de massue pour notre territoire ». Elle souligne que cette ligne est indispensable pour garantir l’attractivité et la mobilité, permettant de rejoindre Lyon et Paris dans des conditions acceptables.

Face à cette situation, diverses parties prenantes s’unissent et appellent à la mobilisation. Dans une récente entrevue, il a été signalé que des actions, y compris des blocages des lignes SNCF, pourraient être envisagées si aucune solution n'est trouvée rapidement. La colère monte, et le coup porté à l’économie régionale pourrait avoir des répercussions durables sur l’avenir des Ligériens.

La question reste en suspens : la fin de la liaison TGV entre Saint-Étienne et Paris serait-elle l’amorce d’un déclin irréversible pour la Loire ? Can cette situation être évitée ? Des discussions avec la SNCF sont plus que jamais nécessaires pour envisager un avenir positif pour les usagers et les entreprises locales.