Science

L'Office français de la biodiversité : un bouclier en péril face aux menaces insupportables

2025-01-07

Auteur: Pierre

L'Office français de la biodiversité (OFB) fait face à une série d'attaques troublantes, ayant récemment déposé près de cinquante plaintes à l'échelle nationale pour dégradations et menaces. Les événements récents mettent en lumière l'intensification des tensions entre les acteurs de l'agriculture et de l'environnement.

Début octobre, un acte de sabotage a ciblé la voiture d'un chef de service dans le Tarn-et-Garonne, illustrant le climat de violence grandissant. Le 26 janvier 2024, des manifestants, excédés par les décisions environnementales, ont tenté de mettre le feu au siège de Trèbes dans l'Aude. De plus, l'incendie de l'agence de Brest, survenu lors d'une manifestation de marins pêcheurs mécontents le 30 mars 2023, a récemment été classé sans suite, laissant les autorités locales perplexes face à cette impunité.

À Guéret, des locaux de l'OFB ont été saccagés pour la première fois, avec des documents importants dérobés. À Beauvais, un service a été réduire au silence par un mur, tandis que d'autres ont reçu des mails chargés d'insultes et de menaces. D'autres institutions, comme l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, ainsi que l'Agence nationale de sécurité sanitaire, ne sont pas épargnées, témoignant d'une dynamique inquiétante contre ceux qui œuvrent pour la protection de l'environnement.

L’OFB, fort de ses 3 000 agents répartis à travers la France métropolitaine et les départements d’outre-mer, est pourtant un acteur indispensable dans la lutte contre l'érosion de la biodiversité. Né de la fusion entre l’Agence française pour la biodiversité et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage en 2019, cet établissement public mobilise inspecteurs de l'environnement, ingénieurs, experts thématiques et vétérinaires, qui collaborent pour encourager les collectivités et les acteurs économiques à adopter des pratiques respectueuses de la nature.

Avec des compétences uniques pour évaluer et anticiper les impacts sur les écosystèmes, l’OFB se dresse contre le déclin de la biodiversité. Cependant, les enjeux sont énormes : qu'en est-il de l'état de santé des zones humides et des forêts, déjà sous pression ? Miné par des attaques, l'OFB voit ses capacités de mesure et d’analyse affaiblies. Le défendre, c'est reconnaître l'importance vitale de la science dans notre réponse à la crise environnementale. Si l'OFB est démantelé, c'est la connaissance et la résilience de notre société qui en pâtiront.