L'Iran semble franchir une nouvelle étape dans son programme nucléaire en augmentant considérablement sa production d'uranium hautement enrichi, atteignant des niveaux de pureté potentiellement militaires. Cette mise en garde a été émise mercredi par Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), lors du Forum économique mondial à Davos.

D'après les déclarations de Grossi, la production mensuelle d'uranium enrichi à 60 % est passée d'environ sept kilogrammes à plus de 30 kilogrammes, ce qui constitue un signe clair d'accélération dans les activités nucléaires iraniennes. "Ils appuient sur l'accélérateur", a-t-il indiqué, révélant des inquiétudes croissantes au sein de la communauté internationale sur les intentions de l'Iran.

Il faut savoir qu'environ 42 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 % sont nécessaires pour fabriquer une seule bombe atomique. Actuellement, l'Iran possède déjà environ 200 kilogrammes d'uranium enrichi à cette concentration, ce qui soulève de sérieux doutes quant à leurs intentions pacifiques.

Rafael Grossi a ajouté que le processus d'installation des centrifugeuses supplémentaires, nécessaires à l'enrichissement d'uranium, pourrait prendre un certain temps, mais que les effets de l'accélération sont déjà visibles. "Nous allons commencer à voir des augmentations régulières à partir de maintenant", a-t-il prévu.

L'AIEA a également été attentive aux conséquences de la politique étrangère des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, qui avait décidé de se retirer de l'accord nucléaire de 2015. Grossi a suggéré qu'une nouvelle administration pourrait chercher à ouvrir un dialogue avec l'Iran, soulignant la nécessité d'une diplomatie renouvelée.

Au même moment, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté l'Iran à amorcer un changement de cap dans ses relations avec les pays de la région et les États-Unis en clarifiant qu'il ne cherche pas à développer des armes nucléaires.

La situation reste tendue alors que les anxiétés grandissent quant à une éventuelle course aux armements au Moyen-Orient. Les yeux du monde entier sont rivés sur Téhéran, alors que les conséquences de ces actions pourraient redessiner les contours géopolitiques de la région.

Restez informés, car l'évolution de cette crise pourrait avoir des ramifications que personne n'ose imaginer!