L'Inde fait sensation en rejoignant le programme EuroDrone en tant qu'observateur !
2025-01-22
Auteur: Emma
Introduction
En octobre dernier, lors d'un entretien crucial entre le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre indien Narendra Modi, l'Allemagne a accueilli positivement la demande de l'Inde de rejoindre le programme européen « EuroDrone » (ou MALE RPAS) avec un statut d’observateur. Cela se produit à un moment déterminant où New Delhi a également officialisé l'acquisition de trente-et-un drones MALE MQ-9B SkyGuardian auprès de General Atomics, marquant son engagement croissant dans la technologie des drones.
Partenariat stratégique
Ce partenariat stratégique va au-delà de la simple création d'un lien entre l'Inde et l'Europe. En effet, l'Allemagne et l'Inde se sont engagées à « intensifier » leurs échanges bilatéraux sur les enjeux de sécurité et de défense. Elles projettent également de « renforcer » leurs recherches, co-développements, et coproductions au sein des structures de l’Union européenne et avec d’autres alliés stratégiques.
Contexte du programme EuroDrone
Le projet EuroDrone, proposé en 2013 par des géants de l'aéronautique comme Airbus Defence & Space, Dassault Aviation et Leonardo, a connu des débuts laborieux. Les quatre pays clients — France, Allemagne, Italie et Espagne — ont eu des difficultés à s'accorder sur les coûts, ce qui a ralenti le démarrage opérationnel du programme. En réponse à cela, l'OCCAr (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement) a notifié le contrat « MALE RPAS Stage 2 » à Airbus Defence & Space en février 2022, attribuant à la filiale allemande la maîtrise du projet, en collaboration avec Dassault et Leonardo.
Statut d'observateur pour l'Inde
Le 21 janvier, en une annonce fracassante, l'OCCAr a attribué à l’Inde le statut d’observateur au sein du programme EuroDrone — une première étape qui pourrait mener à une coopération fructueuse. L'Inde devient ainsi le deuxième pays, après le Japon, à obtenir ce statut. L’OCCAr a exprimé son ambition que cette collaboration imputée à une « première étape » évolue en une coopération durable et bénéfique. Cependant, les détails sur les avantages pour l'Inde associés à ce statut demeurent flous, le statut d'observateur n'impliquant généralement pas une participation active dans le design de l’équipement militaire.
Défis et préoccupations autour du programme
Actuellement, le programme EuroDrone fait face à des délais, ayant récemment soumis sa revue critique de conception (CDR) après des retards accumulés. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a exprimé ses préoccupations face à ces délais lors d’une audition devant le Parlement, évoquant des pénalités possibles pour les industriels impliqués. « L’enjeu maintenant est d’assurer une livraison toujours d’actualité pour les forces armées », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de la coopération avec les partenaires.
Caractéristiques techniques de l'EuroDrone
Sur le plan technique, l'EuroDrone affichera des dimensions impressionnantes : une envergure de 26 mètres, une longueur de 16 mètres, et une hauteur de 6 mètres. Avec une masse d’environ 10 tonnes, il nécessitera l'installation de deux turbopropulseurs « Catalyst » pour ses opérations. Le général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’air, a également mis en avant la nécessité de grandes infrastructures pour son exploitation, offrant un aperçu des défis logistiques auxquels l'Inde pourrait être confrontée en intégrant cette technologie avancée dans ses opérations militaires.
Conclusion et perspectives
La décision de l'Inde de rejoindre ce programme est un pas significatif vers une coopération plus approfondie avec l'Europe dans le domaine de la défense, et pourrait marquer un tournant dans la dynamique géopolitique en Asie. Quels seront les prochains développements ? Restez connectés pour ne rien manquer des évolutions futures de cette stratégie militaire innovante.