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Ligue 1 : L'OL de John Textor va-t-il connaître le même destin tragique que Bordeaux, ou saura-t-il se redresser comme Lille ?

2024-11-15

Auteur: Jean

Un retour tant attendu et des inquiétudes croissantes

Les supporters de l'Olympique Lyonnais attendaient avec impatience le retour du derby après presque trois ans d'absence. Cependant, un match moins reluisant que leur victoire contre l'ASSE (1-0) pourrait s'avérer bien plus déterminant pour l'avenir de leur club dans les jours à venir. Après avoir partagé sur Instagram des vidéos depuis un jet privé aux Bahamas, le propriétaire américain de l'OL, John Textor, sera à Paris ce vendredi, accompagné de son directeur général Laurent Prud'homme, pour tenter de convaincre la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la solidité financière du club.

Des comptes alarmants

Cette tâche s'annonce ardue, en raison des comptes de l'exercice 2023-2024 d'Eagle Football Group (anciennement OL Group), qui révèlent une perte nette de 25,7 millions d'euros, après une perte de 99 millions d'euros l'année précédente. Les dettes ont atteint un niveau record de 505 millions d'euros, dont 383 millions d'euros hérités de la gestion de Jean-Michel Aulas avant le rachat par Textor.

Des craintes de répétition des erreurs passées

Les murmures se font de plus en plus forts : l'OL pourrait-il connaître le même sort funeste que les Girondins de Bordeaux ? Peut-on établir un parallèle entre l'effondrement de Gérard Lopez à Lille et à Bordeaux, et la gestion actuelle de l'OL par Textor ?

Un investissement limité de Textor

John Textor a acquis l'OL pour environ 800 millions d'euros en décembre 2022, mais il a investi seulement 5 millions d'euros de sa poche. Les supporters ont déjà vécu des scénarios similaires avec Gérard Lopez, qui a utilisé des montages financiers tels que le "leveraged buy-out" (LBO). Bien qu'il ait nié avoir eu recours à ce type de financement, le temps a révélé une approche similaire à celle de Lopez, cherchant à ramasser des fonds pour assainir les finances par le biais des revenus du club, même au détriment de ses actifs.

Une approche amicale mais des défis persistants

Malgré ces difficultés, John Textor a su gagner le cœur des supporters avec son approche conviviale et ses promesses de redressement. Mais les défis demeurent : l'OL fait face à des retards de paiement de 20 millions d'euros envers des fournisseurs, et un plan de départ volontaire a été annoncé pour près de 90 postes, rappelant des situations vécues pendant la période Lopez à Bordeaux.

Un réseau international sous pression

En termes de multi-propriété, Textor se concentre sur son réseau international, possédant également Botafogo et Molenbeek, ce qui lui permet d'avoir un accès direct à divers talents. Des promesses d'investissements ont été évoquées, mais restent à prouver sur le terrain.

Une situation cruciale pour l'OL

La situation de l'OL est cruciale. Les créanciers pourraient-ils un jour demander des comptes à Textor, et quelles seraient les conséquences d'une éventuelle rétrogradation administrative ? La DNCG doit trancher sur le sort du club. Envisager une descente administrative serait un coup dur, non seulement pour les finances, mais aussi pour la fierté du club.

Un avenir incertain

Alors, l'OL réussira-t-il à se relever et éviter le même effondrement que Bordeaux, ou est-il voué à suivre la même trajectoire que les anciens géants du football français ? La réponse se dessine lentement, mais les attentes des supporters sont palpables.