Nous sommes déjà à la 6e journée de Ligue 1 et beIN Sports, l’un des deux diffuseurs principaux du championnat, n’a toujours pas effectué le premier versement d'un montant crucial à la Ligue de Football Professionnel (LFP) depuis l'attribution des droits TV. En août, la situation ne soulevait pas vraiment d'inquiétudes (souvenons-nous qu’il y avait déjà eu un retard de paiement de 38 M€ en fin de saison dernière), mais à la fin septembre, la situation est devenue alarmante. Les clubs, déjà en proie à des difficultés financières, commencent à exprimer leur mécontentement, et la situation semble se détériorer.

Ce retard concerne tout de même 24 % des 100 M€ dus (80 M€ en droits TV et 20 M€ en sponsoring) que le groupe qatari a signé pour la diffusion du championnat français. Cet accord stipule qu’il obtient un match par journée jusqu’en 2029, pendant que DAZN diffuse les huit autres matches en direct chaque journée, en plus du match rediffusé par beIN Sports. Ce différend met en lumière le nœud du problème, comme l'indique le journal L'Équipe, qui révèle que la direction de beIN cherche des éclaircissements sur l'accord établi.

La chaîne qatarie se questionne sur ses droits d'action par rapport à l’autre diffuseur. En effet, DAZN profite d'un accord de sous-licence avec Free, leur permettant d’extraire et de diffuser des éléments vidéo (principalement des buts) sur des réseaux sociaux très peu de temps après les matches. Ce qui pose un sérieux problème pour beIN Sports, qui voit cette situation empiéter sur ses propres droits. La chaîne a donc adressé ses préoccupations à la Ligue, demandant des explications sur le contrat conclu entre LFP Media et DAZN.

En attendant une réponse de la filiale commerciale de la LFP concernant cette utilisation des droits de Ligue 1, beIN aimerait obtenir l'autorisation de co-diffuser le match qu'elle est censée diffuser chaque jour. La LFP n’a pas encore donné son feu vert. Cette autorisation pourrait être cruciale pour beIN, lui permettant de partager ses coûts d'investissement en s'associant à un autre diffuseur n’ayant pas de droits sur le championnat. Dans cette atmosphère tendue, tous les yeux se tournent vers Canal+…