Une Escalade Inacceptable au Liban

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) a lancé un cri d’alarme mercredi 3 septembre concernant une attaque israélienne jugée comme l’une des plus graves contre ses agents depuis la trêve instaurée après le conflit entre Israël et le Hezbollah. Au cours de cette attaque, des drones de l'armée israélienne ont lâché quatre grenades à proximité de casques bleus qui s’efforçaient d’éliminer des barrages routiers bloquant l'accès à un site de l’ONU.

La Finul a déclaré qu’une des grenades était tombée à moins de 20 mètres de ses membres et que trois autres avaient atterri à environ 100 mètres sans causer de blessés. L'opération de déblayage de la Finul a été interrompue suite à cette agression inacceptable.

Israël se Défend et Dément Deliberate Targeting

Face à ces accusations, l’armée israélienne a nié toute intention de cibler délibérément les casques bleus. Selon un porte-parole, les forces israéliennes ont simplement réagi à une activité perçue dans le secteur en lançant des grenades assourdissantes pour éloigner une menace potentielle.

Pourtant, plusieurs soldats de la Finul ont rapporté des tirs dans leur direction, créant une atmosphère de tension et d'incertitude. L’armée israélienne a assuré qu’après examen de la situation, aucune attaque consciente n’avait été dirigée vers le personnel de l’ONU.

Une Violente Réaction de la France

La Finul a condamné cette opération en soulignant qu'elle constitue une violation grave de la résolution 1701, qui sert de référence à l'accord de cessez-le-feu établi en novembre 2024 après plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. Cet accord stipule que seules les forces armées libanaises et les troupes de l'ONU peuvent être présentes dans le sud du Liban, excluant ainsi le Hezbollah.

Cependant, l'armée israélienne maintient une forte présence militaire dans la région, effectuant régulièrement des frappes contre des cibles associées au Hezbollah.

Un Appel à la Protection des Casques Bleus

Cette attaque israélienne a suscité une réaction énergique de la part du gouvernement français, qui a exigé des garanties pour la sécurité des casques bleus. Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé que la protection de ces forces, ainsi que la sécurité de leurs installations, doivent être scrupuleusement respectées selon le droit international.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, le 28 août dernier, a prorogé une fois de plus le mandat de la Finul, qui surveille la frontière entre Israël et le Liban depuis 1978, tout en planifiant un retrait progressif d'ici 2027, comme l’a demandé Israël et les États-Unis.