Nation

LGV : Des arbres abattus près de Toulouse, une méthode de protestation désespérée d'un militant

2024-11-11

Auteur: Emma

Des dizaines d’arbres majestueux, dont 150 dépassant les dix centimètres de diamètre, ont été abattus ce week-end sur le tracé de la future ligne à grande vitesse (LGV) près de Toulouse. Jean Olivier, président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, a exprimé son outrage face à cette destruction.

La préfecture a confirmé que des opérations d'abattage étaient en cours. Des journalistes présents sur le site ont pu observer des troncs coupés et des engins travaillant à déblayer la zone. Ces travaux se déroulent le long du canal latéral à la Garonne, dans la commune de Saint-Jory.

Les opposants à ce projet occupent les arbres depuis la fin de l’été, essayant de stopper ce qu’ils considèrent comme une menace pour l’environnement. Cette action de sit-in silencieuse rappelle les luttes contre les chantiers controversés, comme celui de l'autoroute A69 reliant Toulouse et Castres.

La SNCF affirme que ces abattages sont nécessaires pour des “travaux préparatoires” liés à la sécurité et l’installation de dispositifs de renforcement des berges du canal, dans le cadre de l'extension ferroviaire. Cependant, la contestation s'intensifie, notamment après le refus du tribunal administratif de Toulouse de suspendre les opérations d'abattage.

L’un des militants, surnommé “écureuil” en raison de sa position perchée dans un arbre, a lancé un appel désespéré. Dans une vidéo enregistrée lundi matin, il a menacé de se suicider en plaçant des nœuds coulants autour de son cou, déclarant : “Ils vont monter pour venir me chercher et la question c’est : jusqu’où sont-ils prêts à aller pour couper un arbre?” Cette déclaration a choqué de nombreux observateurs et amplifié la voix des militants.

Jean Olivier a ajouté que cet arbre, un grand chêne, est un habitat crucial pour des espèces protégées comme les grands capricornes et certaines chauves-souris. La destruction des arbres n'est pas seulement une atteinte à la beauté naturelle, mais un coup dur pour la biodiversité locale.

Alors que les tensions continuent de monter sur ce chantier, la question se pose : jusqu'où les autorités iront-elles pour faire progresser ce projet controversé de LGV, au détriment de l'environnement et des voix citoyennes?